A peine installé dans son nouveau poste de ministre de la communication, le désormais ex-directeur général de l'APS, Nacer Mehal, faisant partie de l'exécutif, annonce révolutionner le secteur dont il est le premier responsable. Jeudi dernier, en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales à l' APN, M. Mehal a informé en effet de la création de quelque 48 canaux de télévision numériques qui verront le jour dans les quatre ans à venir dans le cadre de la télévision numérique terrestre (TNT). Mettant en avant la nécessité de réformer le secteur de la communication en Algérie sous le sigle du retour de la crédibilité et du professionnalisme, M. Mehal mettra l'accent sur la nécessité de procéder à une révision globale des textes législatifs et réglementaires du secteur de la communication. Au sujet de la Télévision nationale, il déclare sans ambages «qu'il faut améliorer le service et évaluer la situation avant de réfléchir à des solutions dans le but d'aboutir à un service public à la hauteur des attentes, d'autant plus que la télévision ne concerne pas uniquement ceux qui y travaillent mais l'ensemble du secteur de l'information d'une manière générale, compte tenu des défis qui nous sont imposés». M. Mehal qui répondait à la question d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales, a évoqué «l'anarchie» prévalant dans le secteur de la publicité en Algérie ainsi que l'investissement étranger dans ce secteur. Il a ajouté que l'on ne peut remédier à cette situation «en l'absence d'un code de l'information devant donner lieu à la promulgation de lois relatives à la publicité». Rappelant que la gestion des activités de l'information, notamment la presse écrite, la radio et la télévision est régie par la loi 07-90, M. Mehal a affirmé qu'il existait plusieurs textes exécutifs qui régissent la publicité. Il s'agit en l'occurrence du décret exécutif 63-301, régissant la publicité «commerciale, le décret de 1991 relatif à l'audiovisuel ainsi que les «textes d'application qui seront complétés par une loi portant sur la publicité». A ce propos, il a rappelé l'existence de textes qui régissent la publicité de manière «partielle» dans le but de protéger le consommateur. En raison des défis à caractère commercial, politique et économique se posant à la publicité, le développement de ce secteur en Algérie se heurte à la question du «développement du marché, ce qui nécessite l'actualisation des textes de loi en vigueur», a souligné le ministre. «Vu la situation actuelle du secteur de la publicité, nous avons entamé l'élaboration d'un décret exécutif, en cours de finalisation, qui définit les conditions et modalités d'exercice de l'activité des agences de communication et de publicité et les normes de contrôle de leurs activités», a ajouté le ministre de la communication. L'ENTV est la propriété de tous les Algériens S'agissant des messages publicitaires et de la protection du citoyen d'éventuelles déviations publicitaires, le premier responsable du secteur a souligné qu'aucun manquement aux dispositions de l'article 26 de la loi N° 90-07 n'a été enregistré à ce jour. Pour ce qui est de l'investissement étranger dans le secteur de la publicité en Algérie, le ministre a fait savoir qu'il est régi par les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 qui oblige tout investisseur étranger à s'associer à 51% avec un ou plusieurs partenaires nationaux. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que le transfert des bénéfices en devises par les investisseurs étrangers est soumis aux lois promulguées par les autorités compétentes. A une question sur la couverture des activités des partis politiques et des associations locales par la Télévision qui, selon le député, «favorise» certaines parties, le ministre a indiqué que la télévision algérienne «est la propriété commune de tous. C'est une entreprise de service public qu'elle assure conformément à un cahier des charges et ne peut, de ce fait, faire de distinction dans le traitement quotidien des évènements».