Voici encore un quart de finale entre l'Europe et l'Amérique du Sud. La Roja affrontera, samedi, le Paraguay, à Johannesbourg à 19h 30 et tentera de passer pour la première fois, les quarts de finale d'un Mondial. Cette rencontre semble être la moins équilibrée car le Paraguay n'a pas vraiment enchanté et a eu besoin des tirs au but pour éliminer le Japon. En face, l'Espagne n'est pas aussi impressionnante que ce qu'on pouvait imaginer mais elle est bien présente et plus que jamais candidate au titre. Sa courte victoire contre le Portugal a été difficile mais l'équipe de Del Bosque a fait preuve d'une grande maturité et d'un jeu très équilibré et résistant. Le Paraguay a écrit un moment historique dans l'histoire du football sud-américain en devenant le quatrième représentant de la Conmebol à réserver sa place en quarts. Pour ce faire, il a battu le Japon 5:3 (0-0) au terme de la première séance de tirs au but de la compétition. En rejoignant les Argentins, les Brésiliens et les Uruguayens dans le grand huit, les Albirrojos ont fait tomber le record de Mexique 1970, où trois équipes sud-américaines avaient atteint ce stade. L'Espagne semble largement favorite pour cette rencontre face à une équipe du Paraguay qui aura bien du mal à inquiéter les coéquipiers de David Villa. La chasse aux vieux démons se poursuit ainsi pour l'Espagne, qui va toutefois devoir briser son fameux complexe des quarts de finale. Présente quatre fois à ce stade de la compétition (1934, 1986, 1994 et 2002), la Roja n'a jamais passé l'écueil (elle avait terminé quatrième du Mondial 1950 au terme cependant d'un mini-championnat). Elle peut désormais régler ses comptes avec le Paraguay, qui l'avait coiffée au poteau lors du tour préliminaire de l'édition 1998. L'Espagne est supérieure techniquement et compte sur des joueurs extraordinaires. Mais la force du Paraguay est que l'équipe a atteint pour la première fois, les quarts de finale et n'a donc rien à perdre. De plus l'Espagne éprouve quelques difficultés quand elle affronte des équipes défensives. Toutefois, l'Espagne excelle dans un domaine, celui de trimbaler inlassablement l'équipe adverse jusqu'à l'épuisement. Comme un toréador éreintant le taureau avant de porter l'estocade.