Les groupes armés encore en activité dans les maquis de Kabylie, bien que traqués et poursuivis sans relâche par les services de sécurité, tous corps confondus, jusque dans leurs derniers retranchements, se sont encore manifestés. En moins de 48 h, deux personnes ont été enlevées, a-t-on appris de sources très au fait de la donne sécuritaire. Les deux victimes ont été interceptées respectivement à Draâ El-Mizan, au sud du chef lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, et dans la localité de Fréha, à l'est, a-t-on indiqué de mêmes sources. C'était durant les nuits de jeudi à vendredi et de samedi à dimanche derniers. La première victime, un jeune âgé d'une trentaine d'années et fils d'un avocat, a été kidnappée près du domicile familial à Iallalèn dans la localité d'Aït Yahia Moussa (Draâ El-Mizan) avant d'être relâchée quelques heures plus tard, contre le versement d'une rançon d'un million de DA, selon nos sources. La seconde victime, un citoyen répondant aux initiale I. L., a été enlevée dans la nuit de samedi à dimanche derniers, près du village Aït Gana dans la localité de Fréha, à l'est du chef lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. I.L, qui se trouve toujours entre les mains de ses ravisseurs, était à bord de son véhicule, s'apprêtant à regagner le domicile familial avant d'être surpris par ce groupe d'individus armés. La victime, sous la menace de ce groupe armé, a été conduite vers une destination inconnue, à bord de son véhicule, retrouvé le lendemain, soit dimanche dernier, au lieudit la Crête, près de la ville balnéaire de Tigzirt, au nord de Tizi Ouzou, a-t-on ajouté encore. On ignore si les ravisseurs ont exigé ou pas une rançon à la famille contre la libération de la victime. Rappelons que depuis l'apparition de ce phénomène à la fin de l'année 2005, par lequel les groupes armés renflouent leurs caisses, plus d'une cinquantaine de personnes furent enlevées en Kabylie et libérées contre le versement de rançons à l'exception, rappellent nos sources, de deux victimes, relâchées sans contrepartie. Celles d'Iflissen à Tigzirt au nord de Tizi Ouzou et du village Beni Kouffi à Boghni au sud, après que les populations locales se soient mobilisées pour exiger des ravisseurs le relâchement des leurs, faute de quoi, une chasse à l'homme sera entreprise.