, Le coup d'envoi officiel de la 32e édition du Festival international de Timgad (Batna) sera donné ce soir par le wali de Batna, M. Abdelkader Bouazghi, et le directeur de l'Office national de la culture (ONCR), M. Lakhdar Benturki. Contrairement aux années précédentes, cette 32e édition se déroulera dans le nouveau théâtre de plein air, récemment construit par l'Etat dans le cadre de la promotion des arts et de la culture et suite aux mises en garde de l'UNESCO concernant la nécessaire préservation du site antique de Timgad, classé patrimoine archéologique mondial. Mis à part quelques banderoles mises en place par les services de la wilaya et annonçant laconiquement la tenue du festival du 8 au 17 juillet, rien n'indique l'événement. Comme chaque année, la communication de l'ONCI, l'organisateur sous traitant, est totalement absente à Batna où aucune affiche du festival n'a été accolée sur les murs et lieux publics de la ville de Batna. C'est sans doute à partir d'aujourd'hui jeudi que débarquera l'équipe concernée comme toujours de libérer les affiches des carton envoyés par Alger. L'ONCI rate toujours son travail préalable de communication, préfèrent son approche typiquement administrative au lieu du style culturel et communicatif qui sied aux festivals dignes de son nom. S'agissant du programme élaboré par l'ONCI pour ce festival 2010, les Batnéens considèrent qu'il est tout juste moyen. Outre le Syrien Georges Wassouf, la Libanaise Majda Roumi, le Libyen cheb Djilani, le Turque Ghokhan Tepe, la Marocaine Bouadia et l'Algérien Aït Menguellat, le reste des spectacles ne sera qu'une sorte «d'Elhan oua chabab». Le déjà vu et entendu reste également de mise dans cette 32e édition qui, une fois encore, n'entrera pas forcément dans les normes internationales d'un vrai festival culturel. Toutefois, au siège de la wilaya l'on estime que tant que ce festival se perpétue, c'est déjà une victoire à ne pas sous estimer. Avec six soirées musicale et deux soirée dites «jeunes», c'est un programme d'animation qui, pour certains, a ses avantages et ses limites dès lors que les spectacles de haute qualité artistique et culturel s'importent comme l'on importe des footballeurs pour notre équipe nationale. «Faire la fête», c'est ce qui semble le plus intéresser le public juvénile local qui sait que le festival de Timgad de ces dernières années n'est qu'un déplacement hors de la capitale des soirées du Casif de l'ONCI. Du réchauffé, donc, pour Timgad. Alors, ne parlons plus de culture…