«La clé est aux mains des Israéliens pour reprendre les négociations de paix. S'ils acceptent de geler complètement la colonisation et optent la poursuite des négociations, nous aussi nous seront d'accord pour la reprise.» Tels ont été les propos du chef des négociateurs palestiniens, Saâd Arekat tenus le lendemain de la rencontre à Washington entre le président américain et le Premier ministre israélien appelant à des négociations directes. Arekat a souligné que «toute reprise des négociations avec Israël dépend de l'arrêt total de la colonisation» dans les territoires palestiniens. Pour tenter de dégager la voie pour la tenue des négociations «directes» d'ici septembre, l'émissaire américain, George Mitchell, compte effectuer une tournée dans la région, la semaine prochaine. Une visite qui intervient en réponse de la portée du tête à tête entre Obama et Netanyahu et à quelques jours avant la réunion du comité de suivi arabe pour la paix prévue le 29 juillet, annoncée par Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe. L'occupant israélien qui a exprimé son souhait et sa préoccupation d'aller vers des négociations «directes» a fait fi sans surprise d'ailleurs de la demande palestinienne de voir des progrès concrets découler des discussions dites de «proximité», notamment sur les «questions de sécurité et des frontières». Le président Barack Obama a dans une communication téléphonique dans la nuit de vendredi–samedi avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas, exprimé son engagement à la création d'un «Etat palestinien indépendant vivant côte à côte en sécurité et en paix avec Israël». Des propos tenus pour rappel avant et durant le lancement des pourparlers «indirects» sans conséquence efficiente au vu de la politique israélienne d'expulsions, d'arrestations et d'opérations militaires à l'encontre des Palestiniens.