La visite du ministre italien ses Affaires étrangères intervient après de celle effectuée par la secrétaire d'Etat italienne aux Affaires étrangères, Mme Stefania Craxi en mai, et vise les préparatifs du sommet de haut niveau entre Rome et Alger, prévu à la fin octobre. Les relations bilatérales entre les deux pays étant «excellentes», cela ouvre la voie à une coopération plus globale entre Rome et Alger٫ Cصest ce qui a été souligné, hier, par MM. Frattini et Medelci lors d'une conférence de presse animée conjointement à Djenane el-Mithak, à Alger, avant dصassister à une rencontre avec des hommes dصaffaires. Soucieux de consolider la coopération sur les questions dصintérêt commun concernant la sécurité et la lutte contre le terrorisme, Rome et Alger ont convenu de la mise en place dص«un mécanisme mixte composé dصexperts des deux pays»٫ Le ministre italien a tenu à souligner quص«Alger est toujours un leader dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et au nord de lصAfrique», « dصoù la mise en place du mécanisme mixte dصexperts»٫ Celui-ci aura pour mission, selon les intervenants «de se concerter et de soumettre des propositions» visant à consolider la préservation de la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Si M. Frattini a rappelé que son pays «nصa pas déserté lصAlgérie quant elle menait sa lutte contre le terrorisme» durant la décennie noire٬ cela nصest pas fortuit, dصautant plus que ceux qui ont tourné le dos à l'Algérie durant cette période difficile se sont illustrés par la promotion de discours suspicieux, officiels ou officieux, déformant la réalité du terrorisme qui prévalait en Algérie, mais qui a été bien saisie par la communauté internationale au lendemain du 11 septembre. La détermination et la volonté politique affichée et réaffirmée, hier, par les deux ministres mènent à lصessor dصune coopération bilatérale «plus globale» selon les propos de MM. Frattini et Medelci. Pour le ministre italien, il est question «dصœuvrer à une plus grande présence des entreprises italiennes» en Algérie. Cela dصautant plus, explique M. Frattini, au vu de la portée et la teneur du programme quinquennal initié par Alger et la coopération économique «traditionnelle» dans les secteurs, entre autres, des chemins de fer et la construction des routes, devrait s'élargir à d'autres domaines, comme ceux de lصagroalimentaire et des PME, où «l'Italie apportera une valeur ajoutée» à la stratégie définie pour ces secteurs par l'Algérie٫ Déclarant que le plan quinquennal dصAlger «est ambitieux» et sصinscrivant dans une stratégie de développement et de croissance durables, le ministre des Affaires étrangères italien a indiqué que «lصintérêt de la coopération italienne est proportionnel»٫ Ne manquant pas de souligner par la même occasion que Rome aspire non seulement à «contribuer à la relancer de la stratégie de la croissance de lصAlgérie mais à être un partenaire durable»٫ Les relations bilatérales entre Rome et Alger ont été couronnées par la signature du Traité dصamitié en 2003 et par lصintensification de la coopération entre les deux pays dans divers domaines, économique, culturel et de la défense, selon les deux ministres٫ Un partenariat ambitieux pour les deux parties, Rome et Alger, qui a tendance à se hisser davantage avec le sommet de haut niveau, prévu fin octobre, qui verra la signature dصaccords significatifs et prometteurs٫ Notons que les deux ministres, Frattini et Medelci, ont mis lصaccent sur lصincontournable question du transfert de technologie à même dصasseoir un partenariat effectif pour atteindre les objectifs escomptés par les deux pays٫