Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, effectuera une visite aujourd'hui en Algérie à l'invitation de son homologue Medelci afin de préparer le sommet prévu en fin d'année, entre le président Bouteflika et le premier ministre Silvio Berlusconi. Ce sommet avait, pour rappel, été annoncé lors de la visite en mai dernier, de la secrétaire d'état italienne aux Affaires étrangères, Mme Stefania Craxi, qui avait rencontré le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères déclare, par ailleurs, que la visite du ministre italien s'inscrivait dans le cadre de la poursuite du dialogue et l'intensification de la concertation prévue par le traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays. Les entretiens entre les deux ministres se concentreront sur les dossiers de l'immigration clandestine, les investissements, l'énergie, la coopération ainsi que la lutte anti-terroriste, et permettront également de donner une nouvelle impulsion aux relations entre les deux pays qui ont marquées, au cours de ces dernières années, par un développement exceptionnel dans les domaines de la coopération. Les relations algéro-italiennes sont au beau fixe et devraient connaître un développement significatif, en particulier après l'accord de coopération et de bon voisinage, signé entre l'Algérie et l'Italie en 2003, qui a boosté la coopération entre les deux nations. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 13 milliards de dollars. L'Italie demeure le premier client de l'Algérie en matière de gaz naturel. Rome dépend à hauteur de 40% de l'Algérie en matière de fourniture en énergie, notamment en gaz naturel. «L'Italie est assurée de l'approvisionnement algérien jusqu'à 2019 à travers le Galsi», le gazoduc qui relie notre pays à l'Italie. Pour sa part, l'Algérie devrait bénéficier davantage du savoir-faire italien en matière de PME, sachant que ces dernières constituent 65% de la richesse nationale italienne. Sur le plan international, Rome et Alger sont sur la même longueur d'onde sur le dossier du Sahara occidental. En effet, l'Italie adopte une position «correcte» à l'égard de la «cause du peuple sahraoui». Cette excellence des relations touche, selon le responsable de la diplomatie algérienne, la lutte antiterroriste et l'immigration clandestine. Sur le plan de la lutte contre le terrorisme, l'entraide entre l'Italie et l'Algérie se poursuit sur le plan bilatéral. Il en est de même pour ce qui est de la lutte contre l'immigration clandestine.