Situé au cœur de la ville de Mascara, le jardin Pasteur appelé communément «Broumlette», par dérivation sémantique de «Promenade», est à la cité de l'Emir Abdelkader ce que le «Central park» est à New York. Cet espace de verdure qui prolonge le lit de l'oued Toudhmem, lequel traverse le quartier mythique de Bab Ali pour ouvrir la perspective sur deux quartiers aussi légendaires Boulilef et Sidi M'Hamed et dégager la vue sur la plaine de Ghriss. Le jardin Pasteur jusqu'à la fin des années 70, il était le leiu d'oxygénation des familles de Mascara, qui le fréquenter toutes les saisons ou l'emprunter pour se rendre de Sidi Bousekrine vers Sidi M'hamed ou Boulilef. Une manière de joindre l'utile à l'agréable. Mais le jardin Pasteur n'est pas seulement cela. Il est aussi remplie de mémoire. Combien de fois il a sauvé la vie à nos glorieux fidaïyines durant la Guerre de libération nationale, après des opérations exécutées dans la ville européenne. L'endroit est idéal pour la détente pour les adultes, de loisirs pour les bambins. Un territoire de plein air au centre du groupement urbain. Sa flore extraordinaire est marquée par des arbres géants et centenaires, la plupart avant l'agression colonialiste. Aujourd'hui, cet environnement est totalement délaissé. La structure chargée de son entretien, ne fonctionne pas comme il se doit. Les élus des différents mandats passés à partir des années 80, ne se sont pas préoccupé de ce site et non jamais considérer son importance environnementale et culturelle. Pourtant dans certaines villes de notre pays des efforts énormes sont déployés pour récupérer des trous et en faire des salons de la cité. Le jardin Pasteur, -qu'il faut débaptiser d'ailleurs- est en dégradation constante et s'est transformée par la force des choses en un lieu de débauche et de rendez vous de marginaux. Tout s'y vend: boissons alcoolisées, drogues et autres produits prohibés. Parfois même lieu de prostitution. Une nouvelle équipe de l'APC vient d'être investie à la tête de la ville de Mascara. Pour connaître le devenir qui est tracé à cet espace vert de la ville, La voix de l'Oranie s'est rapprochée de M. Benfreha Salah, maire de Mascara. Lequel déclara «qu'en dépit de quelques tentatives de réhabilitation de ce principal poumon de la ville, le jardin Pasteur» demeure le nid préféré des personnes marginales. Plusieurs enveloppes ont été dépensées vers la fin des années quatre vingt dix pour en faire un jardin touristique Zoologique pouvant générer des revenus. Sans aboutir aux résultats escomptés. Notre diagnostic à cet état de fait nous impose les actions suivantes: L'ouverture des différentes issues du jardin pour permettre à la population de circuler sur les lieux afin d'occuper l'espace au lieu de le céder aux personnes marginales, l'éclairage de tous les coins et recoins du jardin pour faciliter la tache aux agents de l'ordre et aux gardiens, réhabiliter le système d'évacuation du bassin de la piscine qui est très vétuste dont la réparation coûtera beaucoup plus cher qu'un système d'évacuation moderne. Pour la remise en valeur de ce lieu, nous comptons le réaménager, en transformant une partie de la battisse en salle des fêtes afin de rentabiliser le lieu à longueur d'année et permettre au cafétéria et aux autres dépendances de générer des revenus en plus du bassin qui doit être réparer pour recevoir la population de la ville en période estivale.»