Le chef de l'exécutif de wilaya vient d'instruire le directeur des forêts à l'effet de créer des pépinières au niveau de sept chefs-lieux de daïra de la wilaya. Pour le huitième chef-lieu, Aïn Témouchent, il en existe déjà une. Ces pépinières à installer sur un ou deux hectares à prélever sur une EAC, auront pour finalité première de fournir en plants les communes de façon à rattraper le considérable déficit en matière d'espaces verts. En effet, il a été constaté que, sur les anciens tissus urbains, ceux datant de l'époque coloniale, les bords des rues sont boisés et des espaces verts existent, ce qui rend leur aspect plus avenant et leur atmosphère fraîche l'été venu. Par contre, au niveau des nouveaux lotissements qui ont plus que fait doubler la superficie des agglomérations, c'est le règne du béton et du gris cendré des façades crépies au mortier. L'opération va être financée sur le budget de wilaya 2005 par l'achat d'équipements nécessaires à la réalisation des serres. Les communes, pour leur part, sont d'ores et déjà invitées à puiser au sein de leurs effectifs pléthoriques en personnel pour l'entretien des espaces verts à planter. En aucun cas, a précisé le wali, il ne devra être fait appel au personnel relevant du filet social. Des salles de lecture et des crèches pour les quartiers Le ministère de l'Intérieur a saisi les communes à travers le pays pour dresser le recensement des salles de lecture, des crèches et des jardins d'enfants existants. Il les a, de même, invitées à faire état de leurs besoins en la matière. Le directeur de l'administration locale, qui a rappelé cette offre du ministère lors d'une réunion de l'exécutif de wilaya élargi, a fait part de l'étonnante réponse de certaines communes qui ont déclaré être sans besoin en la matière. A signaler que des cadres avertis de l'administration, au-delà de l'intérêt de ce sondage, se sont demandés sur quelle source de financement vont être prélevées les enveloppes affectées aux futurs projets de crèches et de salles de lecture. D'aucuns ont estimé que, sachant d'où le ministère de l'Intérieur puise traditionnellement ses fonds pour ce type d'investissement, il ne peut le faire que sur le fonds commun des collectivités locales (FCCL). Pour rappel, le FCCL est alimenté par une quote-part prélevée sur la fiscalité directe locale, hormis la taxe foncière. Or, notent les mêmes interlocuteurs, depuis l'érection de la garde communale, ce fonds a été exclusivement consacré à l'entretien de celle-ci. Ce qui leur fait avancer, puisque la garde communale existe toujours, que le FCCL a vu ses recettes augmenter.