Le doyen des notaires de la région du Dahra, et le plus connu sur la place publique, vient d'être condamné par le tribunal criminel à la peine de cinq années de réclusion criminelle, pour faux en écriture sur documents authentiques. Les faits remontent à l'année 2006 et n'ont cessé de défrayer la chronique locale, il s'agit d'une transaction d'un bien immobilier, entachée de flou et d'irrégularités. Ainsi, la vente d'un bien a été transcrite par le notaire, au détriment de son véritable propriétaire. A la cour, l'accusé nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés, sous prétexte qu'il ignorait tout de cette escroquerie, «d'ailleurs, je ne savais pas que la carte nationale présentée par le vendeur était falsifiée». Par contre, les cinq témoins de la partie civile qui se sont succédé à la barre n'ont pas cessé de confondre le notaire. L'escroc (le vendeur) s'est volatilisé avec 21,2 milliards de centimes, l'acheteur ne dispose pas d'acte de propriété et le vrai propriétaire n'a pas encore récupéré son bien.