,«Nous avons adressé une note diplomatique au chargé d'affaires de la République de Colombie à Caracas pour qu'ils ferment leur ambassade dans les 72 heures et quittent le pays», a déclaré jeudi, le responsable de la diplomatie du Venezuela, M. Maduro. Une décision annoncée peu avant la déclaration de M. Maduro par le président Hugo Chavez indiquant notamment que son «armée est en état d'alerte maximal». La réaction de Caracas intervient en réponse aux accusations émises par le ministre de la Défense de Bogota, M. Gabrel Silva , affirmant que les chefs de guérillas colombiennes ont trouvé «refuge au Venezuela». Pour sa part, le Président colombien avait de son côté aussi demandé à l'OEA la convocation en «urgence» de son conseil permanent «pour examiner la présence de terroristes colombiens en territoire vénézuélien». La démarche du M. Alvaro Uribe et de son gouvernement a suscité une réaction au sein même de l'opinion colombienne en s'interrogeant sur les raisons de ce type d'accusations qui interviennent à moins d'un mois de la fin du mandat présidentielle d'Uribe, le 21 août prochain, au profit de M. Juan Manuel Santos. Les mêmes interrogations portées d'ailleurs dans la déclaration du ministère des Affaires étrangères de Caracas indiquant que les accusations du président Uribe sont pour «achever son œuvre de destruction des relations colombo-vénézuéliennes entreprises avec une obsession maladive ces dernières années». Devant la montée d'un cran de la crise diplomatique entre Caracas et Bogota, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a lancé, jeudi, un appel à l'adresse des deux pays les invitant au règlement de la crise «à travers le dialogue» et ce, après que Caracas ait annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec son voisin. M Martin Nesirky , porte-parole du secrétaire général de l'Onu, a soutenu que l'appel de Ban Ki-moon «est à la modération de la part de toutes les parties afin que la situation puisse être résolue de manière pacifique». Il est à craindre que le retour à la normale dans les relations entre Bogota et Caracas dépendra aussi d'autres acteurs influents dans cette partie du monde, dont Washington, qui entretient des relations de proximité avec Bogota loin d'être de même avec Caracas depuis l'avènement de Chavez à la tête de la République bolivarienne du Venezuela.