Le ministre des Affaires étrangères turc a rencontré, hier, à Istanbul, ses homologues iranien et brésilien en vue de booster les voies à même de traduire la suite à donner à l'accord tripartie (Iran-Brésil-Turquie)) sur le programme nucléaire iranien. C'est autour d'un déjeuner que les trois ministres, le Turc, Ahmet Davutoglu, le Brésilien Celso Amorim et l'Iranien Manouchehr Mottaki, ont abordé la portée «des initiatives diplomatiques qui se poursuivent» d'ailleurs pour trouver une solution à la crise internationale relative au programme nucléaire de l'Iran. Outre la réunion tripartite, un entretien bilatéral entre M. Davutoglu et son homologue brésilien a eu lieu notamment à cet occasion. Pour rappel, le ministère iranien avait, plus tôt dans la matinée d'avant-hier, annoncé le sommet à trois à Istanbul, relatif à l'accord d'échange d'uranium signé en mai par les trois pays. L'Iran, via cet accord, a proposé aux grandes puissances sa disponibilité d'échanger en territoire turc 1 200 kg de son uranium faiblement enrichi (3,5 %) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% destiné au réacteur de recherche médicale de Téhéran. Ce qui est à noter, par ailleurs, que la réunion entre les trois ministres intervient à quelques jours après la rencontre tenue dans la capitale turque, mardi dernier, entre la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et son homologue turc Ahmet Davutoglu. Au lendemain de cette réunion (Turquie-UE Ndlr), Mme Ashton a soutenu que «nous nous félicitons du rôle de la Turquie dans la région» en citant les actions diplomatique d'Ankara au Proche-Orient, dans les Balkans, en Iran, dans le Caucase, en Afghanistan et au Pakistan. Précisant par la même occasion que «la confiance et l'amitié marquent la relation entre la Turquie et l'Union européenne. Il est à noter que le Parlement iranien a approuvé, la semaine dernière, un projet de loi pour continuer l'enrichissement d'uranium à 20 % sur le site nucléaire de Natanz et une résolution appellant également le gouvernement iranien à «résister» face aux pressions internationales, notamment celles menées par des Etats-Unis.