, Les Constantinois sont soulagés par la température qui a nettement baissé ces derniers jours. De jour comme de nuit, la population vit des moments plus agréables, car elle a souffert un véritable enfer pendant plus d'une semaine. Cet enfer n'est seulement celui des conditions climatiques comme on pourrait le croire. Ces conditions ont été aggravées par les incendies des récoltes agricoles durant lesquels ont été ravagés des dizaines d'hectares. D'ailleurs, dès le lancement de la campagne des moissons-battages, des craintes ont été formulées quant à cette calamité qui est devenue une habitude particulière à certaines daïras de la wilaya de Constantine. D'emblée, il faudrait désigner du doigt la daïra d'Aîn Abid où le feu a fait des ravages comme cela a été le cas durant les dernières années. La dernière catastrophe remonte seulement à la fin de la semaine dernière quant un incendie s'est déclaré ou a été provoqué au lieu dit Sekranya qui semble bien porter son nom. Pas moins de 10 hectares de blé dur et plus de 500 bottes de foin ont été détruits. Au même moment, un autre feu a failli causer des dégâts inimaginables dans l'autre fief de la pyromanie à savoir la limitrophe daïra du Khroub, plus exactement à Nhas Nabil où un îlot de logements évolutifs a été sérieusement menacé avec toutes les familles prises au piége. En effet, le champ entourant cet îlot de logement à été embrasé sur une surface de 8 hectares. Heureusement que le feu a été circonscrit par les moyens très importants déployés par la Protection civile qui a surtout veillé à épargner les habitants autour desquels a été mis sur place un périmètre de sécurité. Certains propriétaires agriculteurs n'ont certainement pas été ravis par les moyens mlis en branle par les hommes de la protection civile. Ces moyens ont permis de sauver un immense champ de blé dur évalué à une surface de 140 hectares. C'est que, voyez-vous, le remboursement de la «catastrophe naturelle» ne va pas être conséquent pour les propriétaires qui sont en plus obligés de subir toutes les peines des moissons et des battages. Avant cela, le scénario s'est déclaré dans la daïra de Zighoud Youcef qui suscite, elle aussi, des interrogations quand à ces incendies de récoltes enregistrés toutes les années et presque dans les mêmes circonstances. Ces feu ont énormément fait souffrir toute la population qui a donc été obligé d'accuser une température dépassant les 42 degrés centigrades alors que toute la ville est restée enveloppée par une épaisse fumée jusqu'aux dernières heures de la journée. Même si les appréciations risquent de paraître exagérés ou même fantaisistes, il ne faut surtout pas avaler le fait que les catastrophes enregistrées sont naturelles car dans la plupart des cas elles relèvent d'actes criminels qui permettent à leurs auteurs de bénéficier des conditions financières qui ont été introduites par des lois promulguées sous la gestion largement contestable du précédent ministre de l'agriculture. Une gestion au sujet de laquelle beaucoup d'encre a coulé mais qui demeure maintenue avec toutes les conséquences qu'elle impose au trésor public. Des agriculteurs préfèrent se débarrasser des lourdes tâches pendant que des gestionnaires brandissent des maladies comme la fièvre jaune ou d'autres de toutes les couleurs pour bénéficier des remboursements prévus par la loi du barkatisme. Des lois face auxquelles l'actuel barbotage du voyeurisme ne semble pas prêt de mettre, ne serait ce que des balises pour limiter les dégâts. Au contraire, d'aucuns sont fiers de s'enorgueillir de la dilapidation de l'argent public puisque il est souligné que pas moins de 60 milliards de dettes ont été effacées. Combien ont été remboursés dans le cadre des catastrophes naturelles pour une agriculture qui produit l'ail à 600 dinars après s'être retrouvée contrainte d'importer de la pomme de terre destinée aux cochons. M. Barkat avait souvent dit que ses résultats n'ont pas été obtenus depuis l'indépendance. Qui lui donnerait tort ?