On nous fera savoir par la même occasion que les riverains de ce véritable coupe-gorge qui jouxte le cimetière Sidi Mohamed-Chérif a été à plusieurs fois le théâtre d'accrocs entre des bandes rivales qui veulent s'approprier ce terrain mirador pour fructifier leur entreprise criminelle. L'alcool et encore l'alcool ! Destination place Cheikh-Oujdi qui se trouve derrière le stade Meflah-Aoued, la où un autre vendeur de rêve ou plutôt de produits vinicoles, a trouvé office, où une armada de voitures, camions, motos forme une queue-leu-leu pour être servi, à une heure très tardive de cette soirée de mercredi à jeudi. Non loin de ce lieu de l'utopie, trois jeunes seront interpellés sur la question de la consommation d'alcool sur la voie publique et dont le nombre de bouteilles ahurissant achalandées dans un cageot en plastique n'a pas été du goût de l'officier de la police judicaire. Après les vérifications d'usage, les trois jeunes chômeurs seront priés de quitter les lieux et le contenu de la saisie déversé sur la voie publique. Dans ces histoires de boissons alcoolisées consommées généralement la nuit, des informations fiables font état que c'est la composante de jeunes désœuvrés et autres oisifs parmi eux des jeunes chômeurs qui se permettent, pour ainsi dire, le «luxe» de savourer des bières excessivement chères pour des bourses aussi aplaties, et qui laissent, en contrepartie, de substantiels bénéfices aux tenanciers de ce juteux commerce. Nous laissons le soin aux lecteurs de décrypter ces énigmes méditatives qui font tourner les têtes les plus optimistes, de ce pays des contradictions et des inégalités. Tout le monde sait qu'il est interdit de boire de la bière ou des boissons alcoolisés en public, ce qui est aussi d'usage même dans les pays communautaires européens, qui ne badinent pas devant ces faits incriminables. Détour vers la sortie de la périphérie sud-est du chef-lieu où un barrage a été dressé pour contrôler les usagers de la route irrespectueux du code. Sur les quatre chauffeurs contrôlés, un individu a été recensé en état d'ivresse avancé,et un autre conducteur indélicat a vu son permis de conduire retiré pour deux années,et qui persiste de circuler avec un permis sous forme de photocopie. Un troisième conducteur qui a pris la fuite en forçant le barrage à la vue des policiers avec armes et bagages et, enfin, un taxieur qui accompagnait son client ivre mort à son domicile. Décidément, en une petite demi-heure de bivouac, on aura tout vu. Une virée au parc couramment baptisé Auberge des jeunes, qui a été complètement souillé par les mains des hommes et qui sert toujours comme les autres espaces verts, comme «bar» à ciel ouvert, a vu ces derniers temps une certaine certitude de le prendre en charge, et des heures de fermeture strictes ont été données. Une arrestation spectaculaire et mouvementée Vers deux heures du matin,une information fiable et qui pèse son pesant d'or tombe à pic dans l'agenda de l'officier de la police judiciaire Sirat Rachid, et faisant état de la présence des deux jeunes recherchés apparemment éméchés et sous l'effet de psychotropes. Ils ont été signalés au lieu dit Café Seradji, situé vers la sortie de Khessibia, à deux kilomètres du chef-lieu, et ce, pour agression des passagers dont les chauffeurs et receveurs des bus Alger-Béchar circulant dans les deux sens et font halte pour, paraît-il, se rafraîchir. La vérité est tout autre. Revenons à nos deux moutons qui ont semé la terreur dans divers points de la ville, et dont le plus costaud pèse environ 100 kilos, a été le plus dur à cuire, où des moyens forts ont été déployés pour le maîtriser complètement, et ce, malgré avoir été menotté par derrière. L'intérieur de la voiture Vito de la police a failli exploser par des coups de ruades portés par ce jeune forcené qui a été à plusieurs fois condamnés pour des vols avec violence, agressions, ivresse publique et manifeste etc. Son acolyte, un jeune âgé d'à peine 22 piges, lui, sera arrêté quelques temps après au sein du même lieu, et ce, après avoir menacé de se taillader le ventre à partir d'une bâtisse non achevée. Une technique, digne du cinéma hollywoodien, pour faire porter le chapeau à la police le jour de la présentation devant le magistrat. Quant au chauffeur indélicat, un clandestin, qui a eu la brillante idée de les transporter de la place Ibn-Badis au fameux Café Seradji, sera entendu par les services de la 1re sûreté urbaine, où il risque gros. Voilà ce que fait la police la nuit, quand des responsables demeurent aux abonnés absents, et les délinquants endurcis qui sèment la terreur sont prêts à vous faire subir les pires humiliations dans votre propre foyer. Alors, la police met tout en œuvre pour restaurer une notion d'autorité juste, légitime et nécessaire. La pratique de la prévention accrue à tous les niveaux et avec tous les acteurs sociaux est devenue une nécessité absolue, et appliquer la loi telle qu'elle existe déjà et avoir l'appui de la justice en aval du travail de policier. Peut-être, que la question sibylline : «Que fait la police ?», relève de l'image, du fantasme ou d'une mauvaise expérience via des brebis galeuses qui salissent le corps de la police. Mais en aucun cas d'une réalité vécue au cours de ces deux sorties avec les éléments de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Mascara. Il ne faut pas charrier, on n'a pas une police des favelas qui fait de l'ultrarépression. (Suite et fin)