Le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) a annoncé lundi que les immatriculations étaient ressorties à 169 804 unités dans l'Hexagone le mois dernier. juillet 2010 ayant compté 21 jours ouvrables contre 22 l'an dernier, la baisse des ventes à nombre de jours ouvrables comparable (CJO) ressort à 8,7 %. En juin, elle avait été de 1,2 % en données brutes et de 5,7 % en données CJO. «L'effet grande prime à la casse commence à se réduire. Mais nous avons une décroissance lente, pas un effet à l'allemande, ce qui est plutôt positif», a souligné un porte-parole du CCFA. Outre-Rhin, la prime à la casse avait été supprimée aussitôt que l'enveloppe allouée au départ avait été épuisée, provoquant une rechute rapide des ventes. En France, le gouvernement a opté pour une sortie progressive du dispositif puisque la prime, de 1 000 euros l'an dernier, a été réduite à 700 euros au 1er janvier puis à 500 euros au 1er juillet. «On grignote progressivement notre avance, et nous pensons toujours que l'année devrait s'achever autour de deux millions d'immatriculations de voitures neuves en France», poursuit le porte-parole du CCFA. «On revient donc à un marché plus normal, avec une deuxième partie d'année traditionnellement plus faible. Sauf que cette fois, la fin d'année sera beaucoup moins bonne avec l'effet de base défavorable de la fin 2009.» Sur les sept premiers mois de 2010, les immatriculations dans l'Hexagone ressortent encore en hausse de 2,8 % en données brutes à 1 382 240 unités, et de 2,1 % à nombre de jours ouvrables comparable par rapport à la même période de 2009. Sur six mois, le marché était en augmentation de 5,4 % en données brutes et de 3,7 % en données CJO. Une dégradation annoncée Lors de la publication, la semaine passée, de leurs résultats semestriels, marqués par un retour au bénéfice, les deux constructeurs français ont prévenu que les prochains mois seraient plus difficiles. PSA Peugeot Citroën a souligné que le contexte économique aurait un impact négatif au second semestre, mais tout en maintenant son objectif d'un résultat opérationnel courant positif sur l'année. Renault a maintenu lui aussi son objectif annuel - un free cash-flow positif - mais souligné le risque de voir les pressions sur les prix s'accroître dans un environnement toujours incertain pour le secteur. «Les constructeurs restent prudents car ils ne savent pas précisément ce qui va se produire en fin d'année», commente Philippe Barrier, analyste du secteur chez SocGen. «Mais pour l'heure, le recul des immatriculations est en ligne avec notre hypothèse d'une baisse de 8 % du marché français en 2010.»