,Quatre militants des droits de l'Homme de la province du Cabinda ont été condamnés à des peines allant de trois à six ans de prison. Le défenseur de l'équipe du Togo, présent dans le bus mitraillé, racontait dans une interview : «On a vu la mort en face. Ça tirait, puis ça se calmait. Puis deux minutes après ça retirait. On s'est tous couchés au sol, les uns sur les autres, parce qu'il n'y avait pas assez de place dans le bus. Il y en a qui priaient. Les autres parlaient aux blessés.» Tout le monde se rappelle de ce qui s'est passé lors des éliminatoires de la CAN-2010. Ce triste incident où les bus de la délégation togolaise ont essuyé des rafales de mitraillettes tirées par des rebelles, un vendredi 9 mai 2010, en début d'après-midi, dans l'enclave angolaise de Cabinda, située en République Démocratique du Congo (RDC) alors qu'ils allaient entrer en territoire angolais où doit se tenir la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2010) du 10 au 31 janvier. Cet acte continue non seulement de faire l'actualité mais aussi de créer la polémique en Angola. Ainsi, «mardi écoulé, quatre militants des droits de l'Homme de la province du Cabinda ont été condamnés à des peines allant de trois à six ans de prison pour des liens supposés avec les auteurs de l'attaque meurtrière contre l'équipe de football du Togo en janvier.» Il leur était reproché de posséder des documents du mouvement séparatiste FLEC dont une branche a revendiqué l'attentat, selon Jose Marcos Mavungo, un militant des droits de l'Homme actif dans la riche enclave pétrolière. Malgré la forte présence policière, des manifestants se sont rassemblés devant le tribunal de Cabinda pour protester contre ce procès, accusant le gouvernement de prendre prétexte de cette attaque pour arrêter des militants gênants. Cela n'a pas empêché la justice de trancher. L'universitaire Belchior Lanso a écopé de six ans de prison, l'avocat Francisco Luemba et l'ancien vicaire Raul Tati de cinq ans, tandis que l'ex-policier José Benjamin Fuca a été condamné à trois ans pour «atteinte à la sûreté de l'Etat», a rapporté la radio catholique Ecclesia.