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Hôpitaux : quand médecins, infirmiers et femmes de ménage se confondent
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 08 - 2010

Quand on fait un tour dans nos hôpitaux, on en voit de toutes les couleurs, surtout s'agissant des tenues portées par les professionnels de la santé.
Premier constat : une négligence vestimentaire du personnel hospitalier interpelle de fait le ministère de tutelle.
Alors que les professionnels de la santé doivent porter des blouses et des tenues composées de pantalon et tunique blanches, propres, avec des manches courtes, une panoplie de couleurs «égaie» les couloirs et autres salles d'opérations. Les malades ont droit au rose, rouge, bleu, vert et même à des couleurs «modernes» comme le vert pistache ou le rouge pourpre. Les mêmes couleurs sont portées par les médecins, les internes et même le personnel paramédical. «On ne sait plus qui fait quoi ici. Parfois, on prend un infirmier pour un médecin et, pis encore, des agents d'entretien portent des blouses blanches. Personnellement, j'ai opté pour une couleur tout à fait différente pour être reconnue», s'est confiée un médecin interne au CHU Frantz Fanon de Blida. A première vue, dans cet établissement considéré comme un pôle hospitalier d'excellence, il est vrai qu'on ne reconnaît plus personne. Tous les corps se confondent : praticiens, paramédicaux, techniciens de santé, agents d'entretien… «C'est l'anarchie totale !» dénonce-t-on. «Tout le monde porte une blouse blanche. Pis encore, aucun contrôle n'est effectué pour donner l'image qui sied à la santé publique où l'identification des rôles est primordiale», s'écrie cet autre médecin.
La confusion n'existe pas uniquement par rapport à la distinction entre les différents corps des professionnels de santé, mais il touche aussi le secret médical : «On a même eu des techniciens supérieurs de santé portant des blouses blanches et qui se sont présentés comme étant des médecins juste parce qu'ils se sont déplacés vers d'autres wilayas en compagnie de malades évacués et qui ont osé demander à consulter le dossier médical du patient. N'eût été notre intransigeance, en exigeant de voir la carte professionnelle du demandeur, on aurait commis une erreur impardonnable pour un médecin», s'indigne un praticien au service de neurochirurgie du même CHU. Pour son collègue exerçant au niveau de l'EPSP de Ouled Yaïch, dans la même wilaya, la solution est pourtant facile pour distinguer le médecin de la femme de ménage : «En attendant nos badges qui tardent à venir depuis plusieurs mois, nous sommes obligés de porter notre stéthoscope autour du coup». Et d'ajouter : «Il y a quelques années, c'était plus sérieux. Les médecins avaient des blouses blanches avec le caducée gravé en rouge sur la poche de la blouse et les paramédicaux portaient la même tenue avec le signe de paramédical sérigraphié en bleu. Mais, aujourd'hui, aucune loi ne réglemente la tenue professionnelle du praticien de la santé », souligne notre interlocuteur.
Vide juridique
« Dans les années 1980, il existait une circulaire réglementant le port de la tenue, en fonction des métiers. A titre d'exemple, les médecins devaient porter une blouse blanche et les techniciens de santé une blouse verte. Mais cette question est désormais soumise à la discrétion du réglement intérieur de chaque établissement sanitaire. C'est à l'administration de réglementer le port de la tenue professionnelle de santé et cela relève très souvent d'expériences et d'adaptations du terrain ou des moyens», nous expliqu le Dr S. Ammari, directeur de l'EPSP de Chellala El-Edhaoura, dans la wilaya de Médéa. Ceci étant, dans le Journal officiel n°70 du 29 novembre 2009, le décret exécutif n° 09-394 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant au corps des praticiens médicaux spécialistes de santé publique, a touché superficiellement ce point dans son chapitre 2, article 4, qui stipule que pour l'habillement «le port de la tenue est obligatoire pour les praticiens médicaux spécialistes de santé publique durant l'exercice de leur fonction», sans pour autant préciser les caractéristiques de cette tenue en ce qui concerne sa forme, sa confection, son tissu, sa couleur et son usage. «Cette ambiguïté sur la tenue que doit porter le professionnel de la Santé publique doit faire l'objet d'une étude sérieuse après établissement d'un état des lieux afin qu'il y ait par la suite promulgation de lois réglementant la question», suggère un responsable. Il va sans dire que la tenue vestimentaire du praticien de santé publique est un des éléments d'hygiène de base dans la politique de prévention du risque infectieux, tant à destination des patients, du personnel que de l'environnement.
«Les patients sont rassurés lorsqu'ils identifient dès l'abord la personne à qui ils ont à faire. Ils veulent savoir qui entre dans leur chambre, qui contrôle la perfusion, qui vérifie le dossier, etc.», indique-t-on. «De plus, porter une tenue professionnelle propre, adaptée et fonctionnelle, est une obligation en rapport avec la spécificité des métiers de la santé. Ajouter à cela un comportement exemplaire, base de la prévention des risques infectieux, de la sécurité des patients et de notre propre sécurité», conclut le Dr S. Belkasmi, directeur de la polyclinique de Béni Mered, dans la wilaya de Blida.


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