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Une grande puissance européenne (I)
L'Empire austro-hongrois (1867-1918)
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 08 - 2010

Ce vaste Etat est issu du Compromis de décembre 1867 conclu entre l'empire d'Autriche et le royaume de Hongrie, mais il s'est effondré au terme de la Première Guerre mondiale (1914-1918), en novembre 1918.
Un vaste empire de l'Europe centrale
Issu du Compromis de décembre 1867 conclu entre l'empire d'Autriche et le royaume de Hongrie, l'Empire austro-hongrois s'est effondré au terme de la Première Guerre mondiale, en novembre 1918.
Depuis la fin des guerres napoléoniennes, l'empire des Habsbourg — connu depuis 1804 sous le nom d'empire d'Autriche — a retrouvé son statut de grande puissance européenne, mais doit faire face au réveil des nationalités. A l'intérieur, l'opposition des nationalistes (Hongrois, Slaves) se conjugue à celle des libéraux, hostiles à l'absolutisme et au centralisme autrichiens. A l'extérieur, les ambitions du Piémont et de la Prusse mettent en cause sa position dominante en Italie et en Allemagne, obtenue lors du congrès de Vienne (1815). Pendant près d'un demi-siècle, les Habsbourg parviennent à contenir ces menaces en s'appuyant sur l'armée, l'Eglise et la bureaucratie, mais aussi grâce à la bienveillance (voire au soutien militaire) des anciens alliés contre Napoléon : le Royaume-Uni, la Russie et la Prusse.
Difficultés internes et externes
L'Empire surmonte le désordre provoqué par les guerres et les révolutions de 1848 qui secouent l'Europe centrale. Le pouvoir absolu du nouvel empereur François-Joseph 1er, souverain de 1848 à 1916, est apparemment restauré.
En 1859, néanmoins — ayant perdu le soutien russe en raison de sa neutralité lors de la guerre de Crimée —, la monarchie est défaite militairement lors de la campagne d'Italie de Napoléon III, et doit céder au Piémont la Lombardie (suivie de la Vénétie en 1866). En outre, la Prusse menace son autorité à la tête de la Confédération germanique. Les difficultés internes exacerbent ces problèmes : lors de la guerre de 1859, la monarchie doit conserver des forces armées en Hongrie pour contenir le mécontentement latent. Enfin, la situation financière s'est dégradée en raison des réticences de la bourgeoisie libérale allemande à prêter de l'argent à un régime absolu.
La défaite de 1859 provoque un profond remous au sein des populations allemandes de l'Empire. Le début des années 1860 est marqué par des expériences constitutionnelles visant à apporter une certaine harmonie intérieure et à donner les moyens à la monarchie de défendre ses intérêts en Europe centrale. L'empereur tente, d'abord, d'introduire une sorte de fédéralisme aristocratique reposant sur des diètes locales élues sur une base étroitement censitaire et placées sous la direction de la cour de Vienne. Devant l'opposition hongroise, il publie, en février 1861, la lettre patente établissant un centralisme plus libéral. Ce régime constitutionnel est bien accueilli par les sujets allemands, mais il est boycotté par les Hongrois et mécontente une grande partie des Slaves. En 1866, la rivalité avec la Prusse provoque la guerre austro-prussienne dont le tournant est la défaite cuisante de Sadowa (3 juillet 1866), aboutissant à l'expulsion de l'Autriche de la Confédération germanique.
Le Compromis de 1867
Le choc de la défaite entraîne rapidement le Compromis (Ausgleich) de décembre 1867, conclu entre les Habsbourg et leurs sujets hongrois. Une monarchie bicéphale est instaurée, François-Joseph étant à la fois empereur d'Autriche et roi de Hongrie, à titre personnel. Pour souligner que le règne ne commence qu'à cette date, il se fait couronner roi de Hongrie à Budapest, le 8 juin 1867.
A l'ouest, la Cisleithanie (19 millions d'habitants, des Allemands, Tchèques, Polonais et Slaves du Sud) comprend, outre l'Autriche, la Bohême-Moravie, la Styrie, la Carniole, la Galicie, la Bucovine, l'Istrie et la Dalmatie. A l'est, la Transleithanie (14 millions d'habitants, des Magyars, Roumains, Serbo-Croates, Allemands, Slovaques) comprend, outre la Hongrie, la Transylvanie, la Croatie et la Slovaquie. Les deux Etats sont compétents pour régler à l'intérieur de leurs frontières les questions touchant aux nationalités.
Les affaires étrangères, l'armée et les finances relèvent de ministères communs et restent de la compétence de l'empereur qui nomme les ministres. En revanche, la «garde intérieure» est placée sous le contrôle respectif des parlements de Vienne et de Budapest. Les affaires économiques d'intérêt commun, les douanes, la banque austro-hongroise et le quota de participation des deux monarchies aux caisses communes sont gérés en vertu d'un compromis révisable tous les dix ans.
La Hongrie, qui reforme le vieux royaume de Saint-Etienne, obtient une importante autonomie interne, permettant à la majorité magyare de dominer les minorités roumaines et slovaques au Parlement de Budapest. Grâce au Compromis de subsidiarité de 1868, seule la Croatie bénéficie d'une autonomie à l'intérieur du royaume de Hongrie.
Ces dispositions sont appliquées, pour l'essentiel, jusqu'à la fin de la monarchie, en 1918.
Vers un compromis factice
Après les échecs de la période 1848-1865 pour rechercher un accord satisfaisant les onze nationalités de l'Empire, la preuve a été faite qu'aucune solution stable ne peut être obtenue sans l'adhésion des Magyars. Le Compromis de 1867 a le mérite de permettre à la monarchie de préserver son statut de grande puissance européenne. Néanmoins, il ne peut mettre un terme au conflit politique. Les Hongrois eux-mêmes manifestent une méfiance constante à l'égard des institutions et, de 1888 à 1912, ils refusent de donner leur accord au renforcement de l'armée commune. En outre, Budapest entreprend d'affaiblir les alliances serbes et roumaines de la monarchie à l'intérieur de l'Empire, s'immisce dans les affaires de la Croatie et impose une politique de magyarisation des minorités roumaines et slaves du Sud.
Nuages sombres à l'horizon
La puissance de la monarchie apparaît menacée et, dans les années précédant la Première Guerre mondiale (1914-1918), l'héritier du trône, l'archiduc François-Ferdinand, envisage de casser le pouvoir de l'élite magyare en instituant un fédéralisme donnant plus de pouvoirs aux Slaves du Sud.
Mais le vieil empereur François-Joseph, qui ne craint pas la confrontation lorsqu'il s'agit de défendre ses prérogatives en matière de politique étrangère et militaire, se refuse toujours à remettre en cause l'accord de 1867 et le pouvoir des Magyars en Hongrie. Pour les satisfaire, il va jusqu'à abandonner ses plans de réforme constitutionnelle en Cisleithanie. En 1871, il renonce à accorder l'autonomie au royaume de Bohême, car les Magyars, eux-mêmes confrontés à des revendications nationalistes, y voient un dangereux précédent. Ainsi, même si le Compromis s'avère être une solution efficace et durable aux problèmes des années 1860, il enferme la monarchie dans un véritable carcan, l'empêchant d'entreprendre des réformes.
L'accord de 1867 repose exclusivement sur un partage du pouvoir entre Hongrois et Autrichiens (Allemands) au sein de l'Empire. Chacun des deux partenaires dispose des moyens de continuer à opprimer les peuples placés sous son contrôle. La négation des droits des minorités condamne le système dans son ensemble à laisser les revendications nationales paralyser le débat politique. Le mouvement national tchèque en particulier, qui a une orientation libérale, voire socialisante, ne peut s'entendre avec les libéraux et sociaux-démocrates allemands.
(A suivre)


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