Le secrétaire général du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belkacem Felfoul appelle le gouvernement à la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Dans une conférence de presse tenue hier, au siège du syndicat, M. Felfoul qui a annoncé l'installation du bureau officiel national et ce, suite aux recommandations du sixième congrès tenu en juillet dernier, n'a pas exclu le recours de son syndicat à la protestation. «Si l'augmentation des salaires et la revalorisation des primes n'interviennent pas avant décembre 2010, le recours à la protestation est envisageable». Plus explicite, le même conférencier a énuméré les revendications de son syndicat et qui se résument en l'harmonisation des primes et indemnisations à hauteur de 40% pour tous les secteurs des corps communs. Ces allocations, selon le même orateur, doivent être versées en deux tranches et avec effet rétroactif avant la fin de l'année étant donné l'instruction pour appliquer un nouvel échéancier. «Un tel étalement permettra d'alléger l'extrême charge qui pèse sur le Trésor public», avait justifié le Premier ministre dans une instruction adressée le 17 juin dernier au ministère des Finances. le paiement définitif de la dernière tranche ne s'effectuera pas au début de mois de septembre 2010, mais en mai 2011. «Pour les personnels de l'Education nationale, la dernière tranche des rappels sera versée avec le salaire du mois de mai 2011 et non avant». Le même sort est réservé aux corps communs pour qui le nouveau régime indemnitaire ne sera appliqué qu'à partir du mois d'août 2010. Les syndicats ont crié à la «trahison». Les autres revendications portent sur la promulgation des statuts particuliers et le maintien de l'actuelle loi sur les retraites. «Une pension qui sera calculée en fonction du meilleur salaire dans la carrière du fonctionnaire», a-t-il recommandé. L'accès au logement social est, également, parmi les doléances du Snapap. «Nous demandons un seuil de 35 000 DA au lieu de 24 000 DA exigé actuellement», a-t-il expliqué. Par ailleurs, le secrétaire général du Snapap, en mettant l'accent sur la confusion des lois régissant les relations de travail, comme c'est le cas de l'article 3 de la loi 87 bis, demande l'abrogation de cette dernière. «D'autres lois ne sont même plus d'actualité, elles furent promulguées au temps du parti unique, mais malheureusement, elles sont toujours maintenues, la loi régissant les œuvres sociales en est une preuve. Nous demandons qu'elles soient révisées» et d'ajouter que «d'ailleurs le ministre du Travail partage notre avis et nous attendons un geste de sa part». Interrogé enfin sur la grève entamée par les travailleurs des APC, M. Felfoul s'est dit dégagé de ce mouvement et ce, suite aux recommandations du sixième congrès. «Ceux qui parleront dorénavant au nom du Snapap, ne sont pas des nôtres», a-t-il martelé.