Le chef de l'Etat qui auditionnait, dimanche dernier, son ministre des Finances, a rappelé que la conduite du programme quinquennal d'investissements 2010-2014 fera l'objet «d'une évaluation annuelle pour tenir compte de la situation de nos finances publiques. Evoquant la nécessité de dynamiser la diversification de la production économique du pays pour réduire la dépendance nationale excessive envers les hydrocarbures, le président de la République a relevé les importantes mesures mises en place pour encourager et soutenir l'épanouissement des entreprises nationales, publiques ou privées. A cet égard, il a donné une instruction au gouvernement pour dynamiser encore l'accès des entreprises au financement par les banques et le marché financier, dans la transparence et le respect des critères universels. Continuant sur sa lancée, le président de la République a ordonné la modernisation du système bancaire et financier, avec le concours de partenaires. Il a, également, insisté sur les dispositifs de garanties des crédits aux entreprises qui doivent être davantage actifs, si cela nécessite, le recours même à l'expertise étrangère à même de participer à l'amélioration de la gestion des banques et établissements financiers publics. Par ailleurs, soulignant la détermination des pouvoirs publics à réprimer la corruption et l'atteinte au patrimoine public, et à faire prévaloir la transparence et le respect de la loi dans toutes les transactions économiques, le président de la République a précisé que, «outre les diverses mesures prises à cet effet et qui seront bientôt consolidées par d'autres, y compris législatives, l'avènement graduel d'un environnement économique marqué par la seule règle du droit et par une saine compétition, exige la poursuite de la modernisation de nos administrations financières et économiques». Les exportations ont reculé de 40 % en 2009 De son côté, le ministre des Finances a exposé la situation économique et financière du pays et ses perspectives ainsi que les actions réalisées ou en cours d'exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des Finances. Pour lui, le programme quinquennal est destiné à parachever les grands projets déjà entamés et à engager des projets nouveaux dans les domaines du développement humain, du développement des infrastructures de base, de l'appui au développement de l'économie nationale, de l'encouragement à la création d'emploi et du développement de l'économie de la connaissance. Mettant l'accent sur la croissance économique hors hydrocarbures, le premier argentier du pays l'a estimée à 9,3% en 2009 contre 6,1% en 2008. Ce qui révèle une expansion économique portée par la bonne performance de la production agricole qui vient s'ajouter à la poursuite des bons niveaux de croissance des secteurs du bâtiment et travaux publics et des services. Quant au niveau de l'inflation, le ministre des Finances a souligné qu'elle stabilise à 5,75% en 2009. En effet, de 2 615,5 milliards de DA en 2008, les crédits à l'économie sont passés à 3 045,2 milliards de DA en 2009, soit une augmentation de 16,4%. En revanche, M. Djoudi a affirmé que les exportations ont reculé de plus de 40 % du fait d'un recul équivalent enregistré par le prix des hydrocarbures. Malgré le choc externe induit par la crise financière et économique internationale à travers le comportement du prix du baril de pétrole brut sur le marché mondial, la balance des paiements a affiché un solde des paiements courants de 520 millions de dollars US pour l'année 2009. Dans ce contexte, les réserves de change étaient de 147,2 milliards de dollars US à la fin de l'année 2009. Le taux de chômage appréhendé à travers l'enquête de l'Office national des statistiques, s'est positionné à 10,2% en 2009, contre 11,3% en 2008. Pour le plan de réforme mis en oeuvre par l'administration fiscale, il vise à garantir une meilleure mobilisation des ressources budgétaires d'origine non pétrolière, une veille fiscale effective et un système de pilotage garantissant une visibilité certaine, ainsi que la recherche de politiques fiscales qui favorisent une baisse de la pression fiscale dans le but d'impulser l'investissement productif et favoriser l'amorce d'une croissance forte, diversifiée et durable. Les actions entamées portent sur la poursuite des programmes présidentiels de relance, de soutien et de consolidation de la croissance et sur la modernisation du processus budgétaire. Il s'agit aussi de poursuivre la mise en place de la réforme du processus budgétaire qui vise à remédier aux insuffisances de la gestion du budget de l'Etat. Le programme d'action de l'Administration des douanes mène des actions de réforme et de modernisation qui ont pour objectif son adaptation aux mutations nationales et internationales, l'amélioration de ses performances, le renforcement de ses capacités d'intervention et l'efficacité et l'efficience de ses services.