, Qui n'a pas remarqué, ces derniers temps, des tomates presque bonnes à consommer jonchant les rues attenantes aux marchés. Qui des ménagères n'a pas fait la remarque que les excédents de tomate sont très importants mais que les prix restent élevés. C'est le paradoxe de la situation. Alors que la production n'a jamais été aussi importante, le prix imposé par les mandataires et autres intermédiaires spéculateurs aux producteurs n'est pas du tout encourageant. Ces derniers, dans leur majorité, dénoncent le déséquilibre entre le prix de vente et ceux appliqués aux consommateurs. Il leur est arrivé de céder le kilogramme à moins de 5 DA. Donc, entre la première somme donnée pour «l'accaparement» du produit et celle déboursée pour son acquisition par la ménagère, c'est du simple au quintuple. A 20 et 25 DA le prix reste très abordable, sauf à Annaba, Guelma et les villes environnantes où la tomate est cédée entre 10 et 15 DA. Les déséquilibres sont alors agressifs. Cette situation est nettement meilleure que celle vécue en 2008 où la pénurie avait atteint son summum. L'absence du produit avait encouragé les «importateurs» d'occasion de nous ramener des pseudo-tomates. 2010, l'année de tous les records Les premiers bilans commencent à tomber et ils sont encourageants. Nous l'avions publié dans nos précédentes éditions, le dernier article en date étant celui de notre confrère A. D. qui expliquait les causes de la réussite. 1 320 quintaux de tomate à l'hectare, c'est le record absolu réalisé à Guelma. Cette année, cette ville a organisé son premier salon de la tomate. La campagne est toujours en cours et est loin d'être clôturée et les chiffres sont là plus qu'encourageant. Il y a d'abord lieu de relever que la surface cultivée est passée de 11 699 ha en 2009 à 17 420 ha en 2010 pour une production de 6 644 420 quintaux avant la fin de la campagne contre 3 823 129 quintaux (bilan final) en 2009. Quand à la production de double concentré de tomates, il est enregistré un volume de 40 220 tonnes pour cette saison contre 20 912 t en 2009. Ce n'est pas du jour au lendemain que les maraîchers se sont mis à produire plus. Les mesures incitatives telles que la prime attribuée par l'Etat réservée à la tomate industrielle conditionnée par des contrats d'éligibilité entérinés par les chambres de l'agriculture des wilaya et la direction des services agricoles et le transformateur qui doit s'engager à prendre la quantité requise ont été pour beaucoup dans cette augmentation de la production. Les transformateurs ouvrent droit à leur tour à 1,5 DA en guise de prime de soutien pour chaque kilogramme transformé en ayant un ou plusieurs contrats avec les agriculteurs. Finalement, l'Etat soutient la production de tomate avec 3,5 DA pour chaque kilogramme produit et transformé. Ce ne sont pas uniquement les incitations financières qui en sont les principales causes de la réussite mais l'organisation de la profession en comité interprofessionnel.