Intervenant au cours d'une réunion avec les directeurs de l'éducation des wilayas du centre du pays, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, s'est montré bien déterminé à sévir contre les enseignants absentéistes. Il a instruit ces responsables d'établir un état des absences des enseignants, notamment ceux des classes d'examen, prévenant qu'il sera procédé au licenciement de tout enseignant cumulant trois absences non justifiées, «conformément aux textes de loi». M. Benbouzid a, cependant, précisé que les enseignants absentéistes ne doivent pas être remplacés par ceux qui ne possèdent pas les qualifications requises ou s'ils sont inexpérimentés, afin que le niveau de l'enseignement ne soit pas affecté. En effet, l'absentéisme qui entrave le processus pédagogique et nuit à l'intérêt de l'élève, et la responsabilité revient toujours à la tutelle et aux directions de l'éducation, qui n'ont pas, à ce jour, traité la question avec la rigueur nécessaire. Le ministre a, par ailleurs, annoncé l'introduction d'une nouvelle «politique d'évaluation» consistant en un suivi de tous les établissements éducatifs par le biais de contrats de performance avec les directions de l'éducation. Cette mesure sera appliquée dès cette rentrée scolaire. Aussi, il a mis en exergue l'importance de cette nouvelle politique d'évaluation qui a pour but la concrétisation d'une gestion pédagogique et administrative efficace, et ce, à travers la signature de «contrats de performance entre le ministère et les directions de l'éducation, d'un côté, et entre les directions de l'éducation et les établissements scolaires, de l'autre». Cette décision, selon le ministre, lèvera «le plus grand obstacle» qu'affronte le secteur dans le domaine de la réforme, à savoir la gestion dans ses volets pédagogique et administratif. Pour le ministre, il est important d'élaborer un plan précis devant s'appuyer sur des éléments concrets, à travers notamment l'établissement du bilan des moyens mis en œuvre et des résultats obtenus. Abordant la question des résultats scolaires de l'année dernière qui restent, selon l'intervenant, malgré leur amélioration, loin de attentes, il a exhorté les directeurs de l'éducation à recenser les établissements à faibles résultats et mettre en place un système de parrainage par les meilleurs établissements à leur profit. A la fin de la réunion, M. Benbouzid a mis en avant la nécessité que les établissements devant être réceptionnés soient conformes aux normes, ajoutant que la priorité dans la réalisation sera donnée aux lycées. Notons que cette rencontre avec les directeurs de l'éducation du centre du pays est la quatrième et dernière du genre, après celles tenues avec ceux du Sud, de l'Ouest et l'Est, en attendant la conférence nationale prévue le 6 septembre prochain.