Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière veut faire dans la sensibilisation en rappelant, hier, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, aux familles algériennes désirant circoncire leurs enfants que «l'acte de circoncision ne peut être pratiqué que par un chirurgien dans une structure sanitaire publique ou privée». Plus précis, la même source indique que dans ladite structure, il devrait se réunir toutes les conditions pour la réussite de cet acte chirurgical. Dans le même sillage, le ministère souligne que l'acte de circoncision, à titre individuel ou dans le cadre d'une campagne collective, «est soumis aux dispositions réglementaires en vigueur notamment l'instruction numéro 06 du 5 juin 2006 relative à la prise de en charge des circoncisions». Cette campagne de sensibilisation procède, selon le département de Ould-abbès, «du souci de préserver la santé et l'intégrité des enfants concernés et sont dictées par la nécessité d'œuvrer à éviter que ne se renouvellent des accidents douloureux ayant transformé en deuil un acte de foi et de joie». Pour rappel, un drame est arrivé a la fin du mois du Ramadhan de l'année 2005, pendant une circoncision collective à Mansourah, où 7 enfants ont été condamnés à vivre sans verge. Dans la nuit du 30 octobre dernier, soit le 27e jour du mois de Ramadhan, 87 enfants de la localité de Khroub, deuxième ville de Constantine, seront circoncis «collectivement» dans une école. L'opération a été organisée par l'APC de Khroub. La cérémonie s'est déroulée dans de bonnes conditions, selon les témoignages des parents, en présence du maire, du directeur du secteur sanitaire de Khroub et deux chirurgiens assistés par une équipe paramédicale. Lors du troisième jour, le doute s'est installé chez des parents et au niveau de la polyclinique de la ville, les médecins ont été contraints de prescrire des traitements aux enfants. 11 jours après la cérémonie, la première alerte est officiellement donnée. En tout, sept cas avec complications seront admis depuis cette date. Selon une source sûre, rapporté par un quotidien national, «le chirurgien qui a effectué le geste est une compétence en la matière, réunissant le savoir-faire et l'expérience. Donc, s'il y a un problème, c'est au niveau du matériel utilisé».