Pour ne pas laisser place à l'anarchie qui peut marquer l'opération de circoncision qui devient importante en période de Ramadhan, le ministère de la Santé, à travers un communiqué qu'il a rendu public, a rappelé les règles et les conditions qui doivent entourer cet acte. La fin du mois de ramadhan est une période prisée chez les algériens afin de circoncire leurs enfants lors de rituels collectifs où plusieurs dizaines de mômes subissent l'opération pendant des cérémonies organisées par les mosquées, ou bien par des comités de quartiers et de villages ou tout simplement par des organismes caritatifs. Afin d'éviter toute anarchie découlant de cette opération, le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a rendu public un communiqué où il est fait état que l'acte en question ne peut être pratiqué que par un médecin dans une structure publique ou privée où sont réunies toutes les conditions pour la réussite de l'intervention. Ainsi, compte tenu de la violation de la loi relative à la protection de l'enfant, due surtout à la circoncision non contrôlée qui est source de transmission de maladies virales telles que l'hépatite, causées souvent lors de la pratique de circoncisions collectives où le matériel n'est pas toujours désinfecté convenablement, sans oublier que cette pratique est souvent sujette à la survenue de plusieurs accidents dus à la mauvaise manipulation du matériel lors de l'acte, comme fut le cas lors du drame survenu à El Khroub en octobre 2005. Cet accident, pour rappel, qui a été marqué par une mauvaise circoncision opérée sur huit enfants, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, d'où l'instruction 006 datée du 5 juin 2006 relative à la prise en charge des circoncisions. Ainsi «l'acte de circoncision ne peut être pratiqué que par un chirurgien dans une structure sanitaire publique ou privée réunissant toutes les conditions de sécurité pour sa réussite», indique le ministère de la santé dans son communiqué. Avant de préciser que l'opération qu'elle soit à titre individuel ou dans le cadre d'une campagne collective, doit être soumise aux dispositions réglementaires en vigueur. Le ministère ajoute que ces dispositions exclusives procèdent du souci de préserver la santé et l'intégrité des enfants concernés et sont dictées par la nécessité d' éviter que ne se renouvellent des accidents douloureux.