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Dans les aventures ramadhanesque
Légumes et fruits au fil des années
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 08 - 2010

Que des souffrances ont été engendrées par ces pratiques dignes des sociétés où le gain facile, le mensonge, l'arnaque sont devenus monnaie courante. Ah ! Si les denrées de première nécessite pouvaient parler de leur sort, de ce à quoi elles ont servi comme acteurs passifs pour que des profiteurs bâtissent leur richesse.
Mais sur la base de notre expérience des marchands, nous pouvons leur faire dire ou de nous substituer à elle pour raconter quelques pans de leur histoire hors de ses sentiers battus.
Des inventions diaboliques pour s'enrichir vite
Jadis et d'après des souvenirs qui nous ont été rapportés, légumes et fruits étaient aux mêmes prix en tous temps. Et si, fluctuations il y avait, c'était dû à des facteurs autres que celui de l'enrichissement. Et de nos jours, la courgette a grimpé vertigineusement au point de connaître des sommets impossibles à atteindre pour les petites bourses. Au cours d'une année, elle est passée de 25 DA, la veille d'un début de Ramadhan à 120 DA, au matin du 1er jour de jeûne. Personne ne la regardait la veille et tout le monde se ruait vers elle dès le lendemain. La courgette, reconnue indispensable à une bonne digestion, entre dans les meilleures recettes de chez nous comme le tadjine, la chorba, la dolma, le bouillon. Elle excite l'appétit, aide l'estomac surchargé à mieux travailler, lorsqu'elle est bien cuite et accompagnée d'un assaisonnement approprié. Cela compense sa maigre valeur nutritive quels que soient les usages qu'on en fait.
Pourtant, jadis, la courgette entrait dans une série d'expressions populaire les plus dévalorisantes du genre : «Tu as mangé de la courgette» pour dire «tu n'as pas de mémoire, «courgette pourrie» ou «tu ne vaux pas une courgette».
Aujourd'hui, avec le temps, on en a fait la reine des légumes devant les haricots et la pomme de terre. Il arrive à cette dernière de disparaître des étals pour réapparaître sous différentes variétés. Un expert en matière de qualité dans les légumes parle de pommes de terre comme objet de spéculation à outrance. Il dit qu'un jour, alors qu'elle se vendait à 70 DA le kilo dans les magasins d'alimentation générale, des camionnettes sillonnaient les rues pour allécher les consommateurs, les marchands ambulants criaient : pommes de terre, 3 kg pour 100 DA. Tout le monde accourait et ceux qui s'étaient dépêchés d'en acheter avait vite déchanté : ce qu'on y vendait était un mélange de variétés ; au milieu de quelques grosses pommes de terre, il y avait des trop petites, des moitiés, des vertes, de la terre, même pas la moitié à consommer.
En ce temps des arnaques, tout est possible, pour ne pas dire que tous les miracles sont réalisables ; c'est le cas pour les haricots verts dont la maturité coïncide avec le premier jour de Ramadhan, comme si le travail de l'exploiteur terrien était en parfaite synchronie avec le mois sacré. En 2010, on a eu néanmoins des signes annonciateurs d'un léger mieux, le haricot, la tomate et le poivron ont été mis toute l'année sur le marché.
Quant aux fruits, inutile d'en parler tant les prix ont atteint les plus hauts sommets, c'est le cas du raisin, des pommes, des prunes dont les prix sont impossibles. Et qui n'a pas envie de manger des poires, grappes de raisins, pêches. Les plus pauvres les mangent du regard en passant. Et le processus est tel que des fruits installés, chez nous, depuis des siècles, sont devenus exotiques malgré eux, comme l'orange importée de partout, d'Europe, de Malaisie.
Entre le normal et l'anormal
L'anormal a tendance à devenir normal. Il est normal qu'un marchand vende en usant de tous les vices possibles et imaginables, inventés par la nouvelle génération. Pour être clair, nous vous rapportons l'exemple d'un vendeur de tomates ou spécialisé dans ce type de fruit qui, dans son aire de travail, s'entoure de cageots de toutes sortes, autrement dit, il a fait un cercle autour de lui, par excès d'intelligence. Les meilleures variétés sont devant les clients appâtés. Au milieu, il a installé la balance et d'autre tomates vertes, petites, pourries, impropres à la consommateur.
Pour vous arnaquer, il a une astuce. Vous choisissez de grosses et belles tomates et une fois le plateau de la balance arrive chez lui, il remplace les bonnes par les mauvaises.
Quand vous lui en demandez un kilo, il en prend un et demi ou deux kilos. Ensuite il fait semblant d'enlever l'excès, mais il le fait avec exagération pour qu'il puisse en ajouter d'autres parmi les plus mauvaises ou immangeables. Une fois terminée la tâche, il enveloppe le paquet qu'il se dépêche de mettre dans un sachet.
Mais, la tomate est tout de même anormalement vendue cette année pour avoir été alignée sur les autres fruits, à 50 DA, 60 DA le kilo en ce mois sacré de Ramadhan, et de belles tomates qui vous donnent l'envie de la manger crue ou en tchektchouka, ou accompagnée seulement de poivrons trempés dans de l'huile d'olive.
D'après nos souvenirs, la tomate s'est toujours vendue à des prix impossibles. Une rétrospective des prix de la tomate ne serait-ce que pour la dernière décennie nous serait utile pour une comparaison qui permette de voir plus clair la situation dans son évolution. Lorsqu'on voit des tomates à 50 DA, on se dit où sont passés les arnaqueurs, sont-ils devenus subitement indifférents ou ont ils découvert un autre créneau plus intéressant ?
«J'ai passé plusieurs mois de Ramadhan sans tomates, sans courgettes, pourtant ingrédients indispensables, moi et les miens, nous n'en sommes pas morts», dit un pauvre.


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