Les exemples ne manquent pas. Un regard chez nos voisins suffirait pour comprendre le pourquoi d'un national. Un bref rappel du parcours du sélectionneur s'impose. La Fédération algérienne de football lui a rendu hommage pour le travail accompli notamment en qualifiant l'Algérie à la CAN-2010 après deux éditions manquées, et au Mondial 2010, après 24 ans d'absence à l'issue d'un barrage face à l'Egypte, triple champion d'Afrique en titre. L'Algérie a atteint les demi-finales de la CAN-2010 et a été éliminée au premier tour du Mondial sud-africain. Rabah Saâdane est auprès des Verts depuis octobre 2007 en remplacement de Jean-Michel Cavalli, limogé après l'élimination de la sélection algérienne de la course à la Coupe d'Afrique des nations 2008. Une équipe nationale qu'il connaît bien pour l'avoir entraînée en 1981, 1984-1986, 1999 et 2003-2004. En 2009, il disait, «je n'ai pas accepté de revenir pour la cinquième fois à la tête de l'équipe nationale pour me concentrer uniquement sur son cas. Je crois que le moment est venu de mettre en place, une vraie politique d'élite et que l'Etat doit davantage s'impliquer en donnant des moyens à l'équipe nationale, mais aussi aux clubs.» C'est ce qui s'est passé, l'Etat a mis tous les moyens à la disposition de l'équipe nationale et des clubs. Au Jeune Afrique, Saâdane disait en février 2009, «nous avons des joueurs comme Bouguerra et Hemdani (Glasgow Rangers), Ziani (Marseille), Belhadj (Portsmouth), Djebbour (AEK Athènes), qui sont nés en France et ont été formés dans des clubs français. Ils y ont appris les exigences du professionnalisme. En Algérie, on arrive à sortir de bons joueurs, mais il leur manque la culture tactique et technique. Il serait profitable au football algérien que les jeunes talents détectés soient placés dans des clubs en Europe pour progresser.» A une question de savoir si les joueurs algériens évoluant dans des clubs étrangers freine la progression des locaux ? L'ex-sélectionneur national répondra par «nos clubs travaillent peu au niveau de la formation. Alors qu'au Mali ou au Burkina Faso, des écoles de football sortent de jeunes joueurs, qui passent par le championnat algérien, lequel constitue pour eux, un tremplin avant d'aller en Europe. Ce n'est pas forcément une bonne chose pour le football algérien, car, ponctuellement, ces joueurs prennent la place de jeunes locaux.» Et maintenant ? Priant que le mal qui rongeait notre équipe nationale laisse place à une meilleure santé. La composante devrait, si l'on se réfère à ce qui a été écrit, dit, commenté et analysé, assurer une autre ambiance et surtout arroser le public algérien de résultats qui trancheraient avec un passé très récent. Les prochaines rencontres devraient faire la différence après un diagnostic qui déterminerait les différentes failles qui ont fait que non seulement, les bons résultats ont boudé notre équipe nationale mais aussi et surtout situer les origines de ce mal qui seraient la conséquence des mauvais résultats. La rue, quant à elle, avec un peu de recul, veut connaître aujourd'hui, ce qui s'est passé face à la Tanzanie. Pourquoi avec des déclarations optimistes de l'ex-sélectionneur et celles des joueurs, on obtient un tel résultat. Pas normal, mais il serait bon de lever le rideau sur ce qui a caractérisé cette ambiance qui a précédé la rencontre afin d'isoler le mal et imposer une nouvelle ligne de conduite qui passerait par une discipline qui écraserait toute pression qui viendrait perturber la prise en main… Ce sera compliqué, réagissent ceux qui ont une expérience dans le monde du football. Ils craignent d'éventuelles répercussions sur le moral des joueurs ? Seront-ils prêts à aborder le calendrier des qualification de la CAN-2012 ? disent-ils. Comment vont-ils enclencher avec le nouvel entraîneur ? Y aura-t-il des changements dans la composition ? Ceux qui étaient éliminés par l'ex-sélectionneur seront-ils de retour ? Si cela est le cas. Seraient-ils bien accueillis dans le groupe ? Un entraîneur pour une période puis un autre juste après. Y aurait ils des conséquences de cette valse sur le moral des joueurs ? Enfin, un étranger ne sera pas, selon certaines indiscrétions le bienvenu. Beaucoup de questions qui tombent après coup ! Le souhait de tous est de retrouver et préserver cette ambiance chérie qui avait séduit et mobilisé toute l'Algérie autour de son équipe ! Que ceux qui avaient tant réclamé le départ de Saâdane à juste titre d'ailleurs, prient que le sectionneur, que nous souhaitons pour notre part national, ait carte blanche, et ce, au risque alors d'assister à un fulgurant retour à la case de départ des années passées. La prochaine rencontre contre la République centrafricaine qui aura lieu 8 octobre devrait libérer le nouveau signal très attendu par le peuple algérien d'autant plus que le Maroc, lui aussi, vient de faire un nul qui encouragerait les nôtres en guise de préparations. Hichem H. A voir n Canal+sport : Argentine – Espagne à 21h55