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Détérioration au niveau mondial (I)
Rapports internationaux 2008-2010 sur le bilan socioéconomique de l'Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 09 - 2010

I) Appréciation de la performance économique : dégradation
La Compagnie française d'assurance spécialisée dans l'assurance-crédit à l'exportation (Coface) a mis sous surveillance
négative de la note B environnement des affaires de l'Algérie dans son rapport de fin juillet 2010. La Coface précise que «les politiques restrictives à l'égard des importations et des investissements directs étrangers justifient la mise sous surveillance négative de la note B environnement des affaires». La Coface indique avoir observé, depuis juillet 2009, une dégradation du climat des affaires que des dispositions plus récentes n'ont fait que confirmer. «Les mesures prises pour limiter les importations et les sorties de capitaux pénalisent les opérateurs en renchérissant et en retardant leurs approvisionnements. Elles ont, en outre, accru le poids d'une bureaucratie déjà trop importante. Le climat des affaires pâtit également et des restrictions s'appliquent aux investissements étrangers, ce qui rend le pays de moins en moins attractif, alors que l'économie en a le plus grand besoin pour créer des emplois et de la croissance», souligne la Coface. Par ailleurs, pour le quatrième mois consécutif, l'indice de confiance des chefs d'entreprise algériens évalué en juin 2010 est en baisse de 13 points par rapport à la même période de 2009. Pour sa part, l' hebdomadaire financier américain Newsweek, très influent dans le milieu des affaires, avec l'appui d'éminents experts internationaux, dont le prix Nobel et professeur à Columbia University Joseph E. Stiglitz, McKinsey & Co, le directeur du bureau Byron Auguste, le directeur fondateur de l'Institut de l'université McGill pour la santé et la politique sociale et le professeur à l'université Geng Xiao, directeur de la Colombie-Global Centre Asie de l'Est, dans une enquête fouillée sur l'environnement des affaires et la performance des économies, a classé, le 15 août 2010, l'Algérie à la 85e position sur un échantillon de 100 pays. A l'échelle internationale, la Finlande est classée à la première place, suivie de la Suisse, de la Suède et du Canada. Les Etats-Unis d'Amérique sont classés à la 11e place et la France à la 16e place. La Tunisie est classée, à titre d'exemple, 65e, le Maroc 67e, l'Egypte 74e, la Syrie 83e et le Yémen à la 92e place. Ces analyses vont dans le même sens que le rapport établi précédemment par le groupe de la Banque mondiale (BM) Investing Across Borders 2010, soulignant que des lois trop restrictives ou encore désuètes sont des obstacles aux investissements, soulignant que leur mise en oeuvre peut engendrer des coûts additionnels pour les investisseurs. Dans son édition 2010 du Doing Business, la Banque mondiale apprécie encore une fois assez négativement l'économie algérienne, notamment dans ses deux chapitres liés au climat des affaires en Algérie et la création d'entreprises. L'institution internationale soustrait même deux points à l'Algérie par rapport à 2009, la reléguant à la 136e place sur les 183 évalués dans le cadre du classement des meilleurs élèves dans le domaine des facilités accordées à l'investissement. De plus, il est à noter que le classement 2010 ne prend pas en considération les mesures prises dans le cadre de la LFC 2009 intervenues alors que les données du Doing Business étaient déjà collectées, ce qui laisse présager que le classement de 2011 favorisera encore moins l'Algérie. Selon ce rapport, l'Algérie se doit d'améliorer sa compétitivité du point de vue de la sophistication des affaires (128e place), de l'efficience du marché du travail (127e), de l'efficience du marché des biens (126e), du développement technologique (123e), du point de vue des institutions (115e), de l'innovation (114e) et de l'enseignement supérieur et de la formation (102e). Pour FDI Intelligence, une division spécialisée du groupe britannique de presse Financial Times LTD de septembre 2009, dans une étude détaillée couvrant 59 pays africains et prenant en compte les critères comprenant les infrastructures, les stratégies visant à encourager les investissements directs étrangers (IDE), le potentiel économique, le niveau et la qualité de la vie, les ressources humaines et l'ouverture des marchés, l'Algérie a reculé en matière d'attractivité des IDE et est largement devancée par l'Afrique du Sud, l'Egypte, le Maroc et la Tunisie. Le rapport note une détérioration du climat des affaires en 2009 où l'Etat algérien émet des signaux négatifs et contradictoires, particulièrement en matière de promotion de l'investissement privé national et étranger. L'indicateur de performance logistique (LPI) de l'Algérie classe le pays en 140e place sur 150 pays, montrant ainsi une déficience en matière de réduction des coûts, des barrières administratives et une mauvaise qualité fonctionnelle de la gestion des ports. Aussi, malgré sa proximité géographique avec l'Europe et ses réserves énergétiques pour attirer davantage de capitaux étrangers, l'Algérie n'a même pas profité de l'afflux des pétrodollars des pays du Golfe, contrairement au Maroc, à l'Egypte, à la Turquie et à la Syrie, le Golfe étant devenu le deuxième émetteur d'IDE après l'Europe et devançant les Etats-Unis. A part les secteurs des hydrocarbures et des télécommunications, l'Algérie ne semble guère intéresser les investisseurs étrangers. L'entrave aux affaires, toujours selon ces deux rapports, est due surtout à l'accès aux financements, à la bureaucratie d'Etat, à la corruption, à l'inadéquation de la main-d'oeuvre spécialisée, à la politique du travail considérée comme restrictive, au système fiscal et à l'environnement dont la qualité de la vie. Concernant justement la qualité de la vie, le célèbre tabloïd anglais The Economist du 10 septembre 2009, dans une enquête qui mesure, à partir de plus de trente indicateurs qualitatifs et quantitatifs, cinq grandes catégories, à savoir la stabilité, les soins de santé, la culture et l'environnement, l'éducation et l'infrastructure, catégories compilées et pondérées pour fournir une note globale variant de 1 à 100, où 1 est jugé intolérable et 100 idéal, la ville d'Alger, malgré toutes les dépenses ayant été classée au 138e rang sur les 140 métropoles pour 2009, classement inchangé par rapport à 2008 au même niveau que Dhaka (Bengladesh), obtenant un score de 38,7, devançant la capitale du Zimbabwe Harare.
II) Indices du développement humain et de la corruption : des résultats mitigés
Précisément pour l'indice de développement humain (IRH), indicateur beaucoup plus fiable que le produit intérieur brut (PIB), une étude du Femise de juillet 2010 financée par l'Union européenne met en lumière la corrélation entre libertés individuelles, degré d'ouverture au commerce et investissements directs étrangers dans les pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient). Un niveau plus élevé de libertés individuelles associé à une mise en application rigoureuse des contrats et de hauts standards dans l'application de la loi promeuvent les IDE. A l'inverse, l'instabilité sociale et le désordre politique les repoussent. Les chercheurs ont déterminé une série de critères susceptibles d'avoir un impact sur ces IDE, tels que l'espérance de vie, l'égalité des sexes et le niveau d'éducation. Ils constatent qu'une vie longue et saine et un niveau élevé d'éducation sont des facteurs clés pour stimuler les IDE. «Cela laisse penser que les investissements de santé et d'éducation contribueraient à accroître le capital humain et, par conséquent, le niveau des exportations des pays méditerranéens se verrait lui aussi augmenté», souligne l'étude. Le rôle de l'éducation apparaît plus prononcé lorsqu'il est couplé à une croissance positive des revenus, tandis que la distribution équitable des revenus stimulerait exportations et importations. «Notre analyse a montré que l'indice de développement humain influence les décisions des investisseurs étrangers sur le long terme et non sur une année déterminée», concluent les experts. Pour l'indice de développement humain, l'Algérie a perdu quatre places, passant de la 100e place en 2008 à la 104e en 2009, lit-on dans le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) de 2010. C'est ainsi que l'Algérie est classée parmi les pays dont le développement humain est qualifié de moyen. Ce classement implique un total de 182 pays, répartis selon le niveau du développement humain : très élevé, élevé, moyen et faible. L'Algérie est devancée surtout par la Tunisie (98e), le Liban (83e), le Gabon (103e) et la Jordanie (96e).
(A suivre)
Dr Abderrahmane Mebtoul, expert international


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