Ils se disputent, corrigent leurs stratégies de communication et se battent sur le terrain pour imposer l'image du sport de leur pays respectif dans les différentes instances sportives africaines et même européennes. C'est leur mission et ils ne peuvent faire autrement que de se mobiliser à chaque occasion, à chaque réunion, congrès ou assemblée générale pour défendre le pays qu'il représente. C'est logique, c'est leur mission. L'Algérie, le pays qui fut l'un des fondateurs de plusieurs confédérations sportives, se trouve aujourd'hui, presque à la traîne. Elle ne présiderait que trois confédérations, celle de la boxe, gymnastique et de la la natation. La toute dernière qui serait lâchée est celle des sports universitaires. Voilà une fois de plus, une occasion qui est très vite exploitée par les autres pays pour récupérer ou plutôt renforcer les sièges vides pour en faire un espace de lutte et de combat afin d'imposer leur image sur le terrain des compétitions sportives. Quel dommage pour nous ! Ce n'est pas cette vielle histoire qui nous provoque, aujourd'hui, c'est plutôt cette actualité qui mobilise et qui interpelle les bonnes consciences. L'exploitation des espaces négligés sont immédiatement récupérés par ceux qui mesurent toute l'importance du sport dans le monde ? L'Algérie en est certes, consciente. Elle l'a déjà prouvé par le passé, mais depuis quelques temps, quelque chose semble bloquer la mécanique. Les représentations s'évaporent alors que d'autres pays qu'ils soient du continent africain ou maghrébin participent aux défis suprême(s). C'est un combat quotidien qui est mené au cœur des différentes instances pour faire valoir leur compétence. C'est une véritable cohorte croissante de représentants qui s'étend à toutes les confédérations pour revendiquer à titre d'exemple, leur droit d'accueillir des compétitions sportives africaines ou défendre leur athlètes ou clubs auprès des commissions de discipline… Hier encore, nous avons appris avec plaisir la nomination par le comité exécutif de la Confédération africaine de football du Maghrébin Hicham El Amrani, secrétaire général de la CAF par intérim à la suite du départ de Mustapha Fahmy pour la FIFA en qualité de directeur de la division compétitions. La mesure sera effective le 1er octobre 2010. Promu secrétaire général par intérim, Hicham El Amrani n'est pas un nouveau venu puisqu'il est entré à la CAF le 15 mars 2009 en qualité de secrétaire général adjoint. Précédemment manager du marketing de la Confédération asiatique de football, le jeune Marocain s'est rapidement fondu dans le monde du football africain, bénéficiant des précieux conseils de celui qui lui passera le relais dans quelques jours. Un rapide survol sur l'organigramme de la FIFA nous permet de remarquer que seuls l'Egypte, le Nigeria et la Côte d'Ivoire font partie de cette composante et au grand regret aucun Maghrébin n'est membre. L'Egypte est omniprésente, y figure comme membre de la commission de football féminin et de la Coupe du Monde féminine, de la commission de Futsal et beach soccer, de la commission de médecine sportive avec une présence algérienne tout comme dans celle de l'arbitrage aux côtés des Malien et Sénégalais. L'Egypte et la Tunisie dans la commission de fair-play et de responsabilité sociale. Le Ghana dans la commission du football. On retrouve l'Algérie dans la commission de discipline et de la commission stratégique, c'est toute l'histoire d'une stratégie des pays qui est mise en valeur. Alors que se passe-t-il ? N'est-il pas temps de corriger notre communication, lui donner des ailes qui puissent faire atterrir notre pays dans ces institutions ou instances sportives internationales ? Etre à l'écoute de ce qui se passe dans les fédérations ou confédérations pour renforcer ce qui existe, et nous sentir dignement représenté afin que notre sport ne soit pas cette feuille blanche oubliée dans les coulisses. Les nôtres gagneraient à tout mettre en œuvre pour récupérer les sièges perdus afin de défendre le logo algérien et présenter les meilleurs arguments qui puissent convaincre et décrocher l'organisation d'événements et intervenir en temps voulu. Et défendre nos clubs et athlètes devant les commissions de discipline. L'Algérie peut abriter des évènements sportifs internationaux, c'est d'ailleurs les pays représentés qui créent ce champ de concurrence entre les Etats. Que ce soit pour des raisons économiques ou de prestige. Accueillir une compétition internationale est perçue comme un élément favorable à la position internationale des Etats organisateurs. La concurrence que se livrent les Etats pour obtenir l'organisation des grandes compétitions montre cette volonté d'inviter la communauté internationale sur son sol pour de grands évènements. Un pays s'infiltre avec diplomatie dans toutes les instances en l'occurrence, en l'Egypte. La CAF en est l'exemple frappant. Toutes les disciplines sont bien défendues et bien traitées et souvent la force de leurs représentants fait que ce sont eux qui dictent ce que les membres doivent faire. La JSK après avoir été bien accueilli à Tizi-Ouzou où le tapis a été déroulé aux pieds de la délégation, et ce, de l'aéroport presque d'Alger jusqu'à Tizi-Ouzou. Les voilà qui réagissent depuis le Caire pour s'attaquer au club à cause d'une pierre jetée sur le bus transportant le Ahly. N'est-ce pas là une démonstration de force ? Et nous, y a-t-il un représentant «dans» la CAF ? Le dossier sera examiné par la CD. L'heure est à la communication qui doit s'orienter vers l'information qui, est, faut-il le signaler, coincée entre des doutes qui sont souvent accrochés à des nuages de doute.