A Brasilia, capitale fédérale du Brésil, les militants du Parti des travailleurs de Lula et de Dilma Rousseff sont très confiants. Les 136 millions d'électeurs du pays sont appelés à reconduire, ou non, les vastes programmes sociaux et économiques lancés il y a 8 ans par l'ancien métallurgiste Lula, premier président brésilien issu de la classe ouvrière. Dans une zone commerciale de Brasilia, une cinquantaine de militants du Parti des travailleurs organisent une petite marche. Jusqu'au dernier moment, il faut convaincre, pour que le score du parti de Lula soit, une fois de plus, historique. Arlete Sampaio est candidate locale. Elle soutient, bien sûr, Dilma Rousseff. La protégée de Lula, si elle est élue présidente, sera la première femme à diriger le pays. Et elle compte bien poursuivre les changements engagés il y a 8 ans. «L'élection de Dilma va révolutionner complètement tous les rapports hommes-femmes au Brésil, qui est un pays très machiste», assure-t-elle. Personne ne critique vraiment le bilan de Lula, pas même ses opposants. Les réformes engagées étaient nécessaires, explique-t-on. Au siège national de son parti, on envisage maintenant l'avenir avec optimisme. Parfois même avec un peu d'angélisme...