En plus de ceux qu'ils versaient mensuellement à la sécurité sociale et aux services des impôts, ils en rajoutaient un peu en versant le 1,5% à la MUTAPEC pour s'assurer les derniers jours, comme le disent tous les économes. Les retraités de la Tannerie des Hauts-Plateaux (THP) ne savent plus où donner de la tête. Ils écrivent aux institutions et aux journaux, seuls ces derniers rendent publique leur situation. Ils ont donné le meilleur d'eux- mêmes d'abord lorsqu'ils étaient des salariés de l'ex-ENIPEC de Djelfa ensuite à l'actuelle THP la rendant la plus performante de ses consœurs qui sont issues de la déformation et du démantèlement du secteur public. Dans la lettre qui a été remise aux correspondants locaux, ils se posent la question : «Qu'est-il advenu de la retenue de 1,5 % effectuée sur nos salaires au profit de la mutuelle ? Qu'est-il advenu de nos cotisations après des années de travail ?» La quarantaine de retraités qui ont contribué à asseoir cette nouvelle entreprise qui continue malgré toutes les pressions. Ils ont exercé dans cette entreprise spécialisée dans la transformation de peaux brutes en cuir fini, sise dans la zone industrielle, au chef-lieu de wilaya de Djelfa. Les travailleurs, qui restent perplexes devant une telle situation, se demandent comment se fait-il que toutes les prestations ont été accordées aux mutualistes que sont ces ex-cotisants. Les 20% sur les états de remboursement des médicaments leur étaient versés alors pourquoi cette volte-face d'autant plus, ajouteront-ils, les compensations des retraites d'autres régions sont prises en charge. Dans le communiqué ou bien lettre d'appel à la raison, les ex-travailleurs lancent un appel pressant aux autorités de tutelle pour trouver une solution à cette énigme. Les travailleurs non encore retraitables trouvent qu'ils ont été jusque-là trahis par leur mutuelle qui ne sert qu'à une région.