Le mouvement de grève contre la réforme des retraites dans les raffineries de métropole prend de l'ampleur. Plus de 2.500 stations-service sont en rupture de stocks sur le territoire mardi. Et certaines de celles qui ont encore des pompes pleines sont tentées d'augmenter leurs prix. etrouvez la carte contributive de 20minutes.fr sur les stations en rupture de stocks La facture n'a pour l'instant que légèrement gonflé, mais Bercy veille. Selon les chiffres de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) publiés lundi, le prix du gazole, carburant le plus vendu en France (75% de la consommation), a progressé de 0,69% la semaine dernière. Sur les deux dernières semaines, la hausse est de 2,61%. Le prix du litre a ainsi atteint son plus haut niveau depuis juin vendredi 15 octobre, à 1,1692 euro en moyenne en France. Le super sans-plomb 95 a quant à lui pris 1,34% la semaine dernière, à 1,3544 euro par litre, et le super sans-plomb 98 a monté de 1,41%, à 1,3867 euro le litre. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a prévenu qu'elle ne tolérerait pas une hausse des prix injustifiée, sous prétexte d'une «perception de rareté». Son ministère a annoncé lundi avoir demandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes de réaliser des contrôles pour prévenir une inflation de la facture de carburant. Les contrôles de la DGCCRF porteront notamment sur «l'obligation qu'ont les stations-service d'afficher en temps réel les prix des carburants sur le site www.prix-carburants.gouv.fr», selon le communiqué. «Tout écart entre les prix pratiqués et les prix affichés sur ce site peuvent être signalés par courriel à l'adresse [email protected]», ajoute-t-il.