, Après les paysans, c'était au tour des présidents et secrétaires généraux des chambres d'agriculture de wilaya de se réunir, hier, au siège de la Chambre nationale d'agriculture, aux Pins maritimes(Alger), avec le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Bénaïssa. Ce dernier les a appelés à lancer le défi, en contribuant à la promotion des produits agricoles, tout en mettant en place les mécanismes idoines pour l'amélioration des performances des agriculteurs et des services agricoles. Sollicité par les journalistes, en marge de la rencontre, M. Bénaïssa a reconnu la négligence de certains présidents des chambres d'agriculture de wilaya dans l'accomplissement de leurs missions. «Je reconnais que certains présidents et secrétaires généraux des chambres d'agriculture ne jouent pas tout à fait leur rôle. Ils sont appelés à déployer plus d'efforts», a-t-il relevé. Pour le ministre, «les chambres d'agriculture sont un espace pour les agriculteurs, les industriels et même les jeunes à l'affût d'informations pour un éventuel investissement», avant de rappeler que «lesdites chambres ont fait récemment l'objet d'une réorganisation de leurs structures et d'un renforcement de leurs missions et ce, dans le but de situer les responsabilités de tout un chacun». A rappeler que le département de l'agriculture a organisé des concours agricoles durant deux années consécutives, avec la collaboration des chambres d'agriculture et des directions des services agricoles des wilayas. Cette année, ces concours ont concerné cinq filières : lait, pomme de terre, oléiculture et tomate industrielle. L'orateur a indiqué, dans ce contexte, que «ces concours ont pour objectif de sélectionner les agriculteurs qui se sont distingués. C'est une occasion également de mettre à l'honneur le savoir-faire et d'encourager les bonnes pratiques agricoles». Le ministre a rappelé la nécessité d'encourager ce genre d'initiative au niveau local et même communal. Interrogé, par ailleurs, sur les perturbations qu'a connues récemment la filière lait, le ministre a souligné l'importance de renforcer la coordination entre les différents acteurs opérant dans la filière. Dans ce sillage, il a fait savoir que des propositions ont été faites, à l'instar de la prime octroyée aux laiteries utilisant le lait cru, qui va passer de 4 DA à 7,5 DA. A la question de savoir si des dispositifs ont été prises par l'Etat pour contrer toute velléité de détourner les terres agricoles de leur principale vocation, M. Bénaïssa a affirmé que «la loi d'orientation agricole a pour objet de déterminer les éléments d'orientation de l'agriculture nationale. Cela ne relève pas seulement du ressort de son département, la protection des terres agricoles devrait être le cheval de bataille de toutes les institutions de l'Etat».