Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, multiplie les rencontres avec les acteurs du monde agricole. C'est ainsi qu'après sa rencontre de la matinée avec les opérateurs stockeurs adhérents au système de régulation de la pomme de terre, le ministre de l'Agriculture a réuni dans l'après-midi, au siège de son département, les présidents et secrétaires généraux de la Chambre nationale de l'agriculture et des Chambres d'agriculture de wilaya. L'objectif de cette rencontre étant de sensibiliser et de mobiliser les responsables des Chambres de l'agriculture sur leur rôle dans la mise en œuvre de la politique de renouveau de l'économie agricole. “Tous comme on est, y compris le ministre, notre travail doit être de faciliter la mission de l'agriculteur pour en définitive s'assurer une sécurité alimentaire qui est la chose la plus importante et qui se trouve au centre de toutes les préoccupations”, expliquera le ministre de l'Agriculture dès l'entame de son intervention. “Les intervenants à plusieurs niveaux ont oublié une chose très importante, c'est que l'agriculteur est le créateur de richesses”, enchaînera-t-il avant de noter l'impératif que les Chambres d'agriculture “jouent pleinement leur rôle”. “Il faut que les Chambres d'agriculture, qui sont des organisations extrêmement importantes dans l'économie agricole et rurale et qui constituent un espace d'explication et de dialogue, connaissent leurs missions, se mobilisent et jouent pleinement leur rôle”, note-t-il encore avant de poursuivre : “Pas d'efficacité au niveau de notre système agricole qu'avec le renforcement des capacités des agriculteurs.” “Vous devez donc aider et expliquer aux agriculteurs l'ensemble des choses inhérentes à leur développement et à l'efficacité de leur travail”, note-t-il encore à ce propos avant de préciser : “Vous devez libérer les initiatives et renforcer les organisations professionnelles.” “Si par exemple un agriculteur veut exporter, il faut l'aider pour qu'il s'organise et fasse un groupement”, dira-t-il à titre d'exemple. Aussi, et pour donner un coup d'accélérateur aux choses, le ministre de l'Agriculture durcit le ton. “Nous n'avons plus le temps de nous disperser de la sorte et il est inimaginable qu'avec tout le potentiel qu'on a, on passe le temps à dialoguer entre nous avec un langage diplomatique, alors que nous ne sommes pas des diplomates. Nous sommes des agriculteurs dédiés à renforcer les capacités des agriculteurs et des éleveurs”. Et de lancer sur le même ton sérieux : “L'heure est à la mobilisation et à l'opérationnalisation des opérations.” Aussi, et pour étayer ses dires, le ministre expliquera aux participants de la rencontre d'hier que les instructions inhérentes à leurs missions au sein des Chambres de l'agriculture émanent du gouvernement et du président de la République. “C'est le président de la République qui a dit que l'agriculture est une question de souveraineté nationale. Il a dit qu'il faut que la croissance soit entière et durable, a affirmé M. Benaïssa. Et de revenir à la charge concernant l'impératif de la mobilisation des responsables des Chambres d'agriculture. “Celui qui veut intégrer notre politique de renouveau de l'économie agricole et rurale est le bienvenu, celui qui n'a pas compris on lui expliquera, mais pas question pour qui que ce soit de nous bloquer !” Aujourd'hui, le ministre de l'Agriculture doit réunir au siège de son département les présidents des coopératives des céréales et légumes secs au siège de son ministère à Alger. Le ministre accélère les choses au sein de son secteur et mobilise les acteurs impliqués dans la politique de renouveau de l'économie agricole et rurale. N. M.