Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a inauguré, hier après-midi, le nouvel établissement de rééducation de Bordj Bou-Arreridj, d'une capacité de 2 000 places. La structure, réalisée sur une superficie de 20 hectares (dont 17 ha bâtis), dans le cadre du programme d'urgence prévoyant la construction de 13 établissements pénitentiaires d'une capacité globale de 19 000 places, répond, a-t-on expliqué, aux normes internationales en matière de respect des droits de l'Homme. Implanté à quelques kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya, ce centre de rééducation, réalisé pour un coût de 6 milliards de dinars, est considéré comme l'un des plus grands et des plus modernes d'Algérie. La structure, selon les explications fournies au ministre, est conçue de façon à éviter tout contact entre détenus de différentes catégories. Elle est dotée de toutes les commodités favorisant la rééducation et la réinsertion des détenus. Le garde des Sceaux a souligné dans ce contexte que cet établissement a été réalisé en fonction des normes internationales de détention, et précisé que les détenus y trouveront des salles de cours, des ateliers de formation, des espaces d'apprentissage, des salles de soins, des terrains de sport et des unités de psychologie. Le centre est également doté d'un bloc médical central et d'une grande salle polyvalente. L'aile de détention dite de «haute sécurité» est conçue pour 200 détenus, celle de la «moyenne sécurité» pour 432, la «détention normale» hommes pour 1 072 détenus, celle des femmes pour 108 détenues et celle des mineurs pour 113 personnes. En plus de sa fonction première, l'établissement, outre la création de 600 à 700 emplois directs, aura des retombées économiques certaines, notamment dans la périphérie nord du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arreridj et au village de Aïn Soltane à proximité duquel il est érigé, avec, notamment, l'émergence d'activités commerciales aux alentours.