L'équipementier sportif allemand a dit, hier, qu'il soupçonnait son «associé de sa coentreprise grecque, ainsi que des membres de la direction grecque locale, d'avoir commis des actes délictueux en série», et ce en se fondant sur les conclusions préliminaires d'un audit. «Le directoire et le conseil de surveillance de Puma ont décidé de faire valoir nos droits au civil et au pénal contre l'associé minoritaire de la coentreprise grecque et les membres de la direction grecque locale», explique Puma. L'équipementier a par la suite indiqué qu'il exercerait une option prévoyant le rachat des 30 % de la coentreprise qu'il ne détient pas, a indiqué à Reuters le président du directoire Jochen Zeitz. «Il s'agit d'abus de confiance et de détournements pratiqués de façon systématique par les partenaires au sein de la coentreprise, en collaboration avec les membres de la direction grecque», a déclaré Jochen Zeitz. Puma détient 70 % de la coentreprise Puma Hellas. Les 30 % restants sont partagés à parts égales entre Georgious Glou et Antonius Glou. Les dirigeants de Glou, un distributeur d'articles de confection grec non coté, n'ont pas souhaité faire de commentaires. En conséquence de l'audit, Puma inscrira une provision exceptionnelle pouvant atteindre 115 millions d'euros et imputée principalement sur les comptes de 2009, ce qui obligera à un retraitement de ces derniers. Puma inscrira par ailleurs une charge exceptionnelle de 15 millions d'euros au quatrième trimestre en raison d'une restructuration faisant suite à ces irrégularités et de la situation générale du marché grec. Puma, contrôlé par PPR, doit publier ses comptes du troisième trimestre aujourd'hui. L'équipementier allemand a encore dit qu'un cabinet comptable indépendant ouvrirait un audit et qu'il avait remplacé la direction grecque.