Le rapport élaboré par une commission de l'APW constituée de six vices-présidents, appuyé par un documentaire filmé, a décrit sans complaisance la situation «peu reluisante de ce patrimoine sylvicole», notamment dans sa partie destinée à servir d'espace récréatif. Cette dégradation qui a commencé avec la dissolution, au début de la décennie 1990 de l'ex-Egilco, l'entreprise de wilaya qui gérait le parc d'attraction de Djebel El Ouahch, s'est accentuée au fil des ans pour atteindre un «stade affligeant» au bout de près de «deux décennies d'abandon et de laisser-aller», souligne-t-on dans ce rapport. Le document écrit et le film décrivent ce qu'il est advenu de cet espace qui fut le plus beau joyau forestier de la ville. «Décharges sauvages, constructions délabrées ou saccagées, murs envahis par les ronces et les herbes sauvages, portes et fenêtres arrachées ou cassées, clôture en fer forgé volée», est-il déploré par les élus qui ont proposé la constitution d'une commission intersectorielle pour engager une «réflexion sérieuse» pour parvenir à une «solution viable et de fond». Des intervenants ont relevé «les échecs des deux tentatives précédentes d'adjudication» du parc de loisirs de Djebel El Ouahch à des gestionnaires privés tout en estimant qu'«aucune entreprise relevant du secteur privé national ne possède la compétence et les moyens requis» pour administrer un tel patrimoine. Ils ont recommandé la constitution d'un «organisme étatique pour le suivi et le contrôle horizontal» de la gestion du parc ainsi que la mise en place d'une commission d'enquête pour déterminer les responsabilités dans la dilapidation de ce précieux bien public, magnifique site touristique et premier poumon de la ville de Constantine. Le wali de Constantine a, pour sa part, exprimé son adhésion à la proposition de la constitution d'une commission intersectorielle pour l'étude, «dans un cadre réglementaire», de ce dossier qui, a-t-il dit, «ne nous effraie nullement», malgré l'interpénétration des secteurs dont il relève.