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«L'affaire Djezzy n'aura pas d'effets significatifs sur le climat des affaires en Algérie» Le chef de la mission du FMI plaide pour le soutien de l'investissement public.
Pour le représentant du FMI, cette affaire est loin d'avoir des effets négatifs sur le climat des affaires et l'environnement global des investissements étrangers en Algérie. S'exprimant dans une conférence de presse, jeudi à Alger, consacrée à la présentation du rapport de la mission du FMI sur l'Algérie, Joël Toujas-Bernaté a indiqué que «le plus important est de voir comment des investisseurs, même de plus petite taille, peuvent venir et trouver des partenaires au sein de l'économie algérienne». Il faut accélérer la croissance du secteur privé M. Toujas-Bernaté qui a eu des discussions avec les ministres des Finances et de la Prospective et de la Statistique, respectivement Karim Djoudi et Abdelhamid Temmar, ainsi qu'avec le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a, toutefois, reconnu que le secteur privé algérien demeure relativement faible et fragmenté, pour pouvoir jouer un rôle de partenaire. Selon lui, cela appelle à des partenariats plutôt avec le secteur public. Mais là encore, «les investisseurs étrangers sont souvent réticents et ont besoin d'assurances pour pouvoir savoir comment investir», a-t-il estimé. Le représentant du FMI estime, dès lors, nécessaire d'accélérer la croissance du secteur hors hydrocarbures, notamment privé, pour la création des postes d'emploi. M. Toujas-Bernaté a reconnu, aussi, la chute de 60% des investissements étrangers hors hydrocarbures en 2009 par rapport à l'année précédente. Une chute, indique-t-il, engendrée par les récentes mesures de cadrage des investissements étrangers et du commerce extérieur décidées dans le cadre de la LFC 2009, et s'inscrivant dans un contexte global de baisse du flux des capitaux en raison de la crise internationale. Il a ajouté que le Fonds attends toujours les effets réels des mesures prises par l'Algérie à cet effet. Interrogé sur les retombées du nouveau mode de paiement des importations par le crédit documentaire, introduit en 2009 par la LFC, sur l'évolution du commerce extérieur de l'Algérie, le chef de la mission du FMI a indiqué que la mise en place de ce système de paiement a permis «d'assainir le flux du commerce extérieur du pays, alors que les problèmes de trésorerie exprimés par les opérateurs économiques étaient transitoires et même dépassés». Le FMI a, par ailleurs, salué l'amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, estimant que «cette mesure positive permettra d'assainir le secteur financier et bancaire». Concernant la décision des pouvoirs publics de mettre en place des représentants au sein des banques privées, M. Toujas-Bernaté a estimé qu'elles «ne voient pas forcément d'un mauvais œil cette décision. Cette mesure pourra favoriser le dialogue avec les pouvoirs publics pour mieux comprendre comment les banques privées répondent au mieux aux besoins de financement de l'économie algérienne», a-t-il souligné. Le climat des affaires en Algérie nécessite une amélioration Le représentant du FMI a formulé une série de recommandations à l'issue de son séjour en Algérie. A ce titre, il dira que le gouvernement algérien devrait donner plus d'importance aux investissements publics tout en veillant à leur efficacité et ce, afin d'absorber le chômage et d'augmenter les niveaux de vie des populations. A cela s'y ajoute des réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires en Algérie. C'est en prenant de tels engagements que l'Algérie pourrait développer son investissement privé et procéder à la diversification de son économie, mais, aussi, améliorer sa compétitivité et son attractivité pour les investisseurs étrangers et par conséquent, créer le maximum de postes d'emploi. Il a prévu, par ailleurs, que les perspectives à moyen terme restent favorables, même si l'activité hors hydrocarbures pourrait se ralentir quelque peu avec la stabilisation des dépenses d'investissements publics et un secteur privé qui ne semble pas encore être entièrement en mesure de prendre le relais comme moteur de la croissance. Pour l'année 2011, le FMI annonce une légère amélioration de l'activité des hydrocarbures qui contribueront à une croissance globale de 3,7%, sous réserve de maîtriser les dépenses afin d'assurer la viabilité à long terme des finances publiques.