Plusieurs partis politiques, associations et organisations internationales ont dénoncé la barbarie des forces d'occupation marocaines contre des populations sahraouies du «camp de la liberté» à Gdeim Izik, près de Laâyoune occupée. Ainsi, la Confédération générale italienne du travail (CGIL) «exige des mesures fermes, immédiates et appropriées du gouvernement italien et de l'Union européenne» dans le but d'amener «le Maroc à respecter les droits de l'homme» dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Selon un communiqué de l'organisation, rapporté par l'APS, le syndicat italien appelle également à «des pressions contre le Maroc pour qu'il mette fin à la répression policière et militaire» contre le peuple sahraoui et lui «garantir le droit s'exprimer librement». La CGIL appelle, par la même occasion, les Nations unies à «agir pour assurer la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale» adoptées sur la question sahraouie. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a fait part de sa «grave préoccupation» à la suite de l'attaque marocaine contre le «camp de la liberté». A cet effet, il a appelé «les parties en conflit (Maroc et Front Polisario) à poursuivre des négociations constructives (...) sous les auspices de l'Organisation des Nations unies». Le ministre italien a ajouté que ces négociations devraient «trouver une solution pacifique» au conflit et «maintenir le calme et la retenue nécessaires pour éviter des pertes civiles». Pour sa part, l'Association des amis de la RASD (AARASD) a également dénoncé «avec vigueur» ladite agression par les forces d'occupation marocaines. En effet, dans un communiqué, elle exprime son «inquiétude» sur la situation qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés et interpelle «les autorités françaises, le Conseil de sécurité, et l'Union africaine pour amener la communauté internationale, à prendre rapidement ses responsabilités en protégeant d'abord les populations soumises à cette violente répression et en organisant très vite le référendum d'autodétermination au Sahara Occidental». L'AARASD fait part aussi de son «entière sympathie» aux familles sahraouies victimes de la répression marocaine et exprime «toute sa solidarité» avec les deux élus (européens) expulsés qui ont été empêchés par le gouvernement marocain de mener leur mission d'observateurs dans les territoires occupés. Pour rappel, l'attaque brutale contre le «camp de la liberté» a fait, selon un bilan provisoire du ministère sahraoui de l'information, 11 morts, 723 blessés et 159 disparus.