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En finir avec les divisions entretenues
Crise interpalestinienne
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 10 - 2009

La crise interpalestinienne – ou si l'on veut entre les deux principales factions, le Hamas et le Fatah – n'est pas près de connaître de solution, et à chaque fois qu'il y a des prémices d'une réconciliation entre ces deux mouvements, un nouvel élément, créé parfois de toutes pièces par Israël surtout, vient tuer dans l'œuf tout espoir de renouveau pour les 11 millions de Palestiniens de tout bord.
Des efforts ont été menés des mois durant sous les auspices de l'Egypte, pour que ces deux principaux mouvements (le Hamas et le Fatah qui détiennent le pouvoir respectivement à Ghaza et en Cisjordanie, avec d'autres factions) signent un accord global de réconciliation qui ouvrirait la voie à l'unité nationale, qui permettrait au peuple palestinien d'avancer dans le recouvrement de ses droits nationaux légitimes.
Néanmoins, des forces occultes, aussi bien au sein de l'Autorité palestinienne que dans l'environnement géographique immédiat, guidés par des intérêts saugrenus qui ne sont pas ceux du peuple palestinien martyr, ne cessent de saborder par des artifices de toute sorte.
Ces derniers temps, quelques «nouveaux éléments» ont été mis sur la table pour ce faire. Il s'agit surtout du fameux rapport Goldstone sur l'agression israélienne contre la bande de Ghaza de l'hiver dernier.
La publication de ce rapport, et même s'il met en cause le Hamas, fustige avec une rare véhémence Israël pour son rôle dans cette guerre. Le rapport du juge Richard Goldstone préconise que le Conseil de sécurité des Nations unies exige «des enquêtes et des poursuites sur les crimes de guerre commis par les Israéliens et les Palestiniens, sous peine de référer les affaires à la Cour pénale internationale».
Entre enquête et poursuites
C'est là une carte d'une importance sans pareille offerte aux Palestiniens, selon de nombreux observateurs, pour faire avancer leur cause. Il n'en fut rien, et ce rapport a contribué, hélas !, à ajouter une pierre dans l'édifice de la division interpalestinienne entretenue. Le Hamas mis en cause, et parce qu'il ne dispose pas de la liberté politique de décision, avait illico presto rejeté le rapport Goldstone qui, selon ce mouvement, mettait «sur un pied d'égalité le bourreau et la victime».
Cette position est mise à profit par le chef du Fatah et de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et quelques-uns de ses proches pour manœuvrer contre le mouvement islamiste sous la pression à la fois américaine et israélienne. Abbas a demandé sous la dictée américaine que l'examen de ce rapport par le Conseil des droits de l'homme, demandé par
la Libye au cours de ce mois d'octobre, au nom du groupe arabe à l'ONU, soit différé au printemps prochain. Les Américains, parrains d'Israël, voulaient ce report pour «éteindre» ses effets dévastateurs pour les dirigeants israéliens, qui ont conduit l'offensive contre Ghaza, en jouant sur le temps.
Manœuvres sournoises
C'était aussi compter avec les manœuvres sournoises des Israéliens qui, dans la panique, ont sorti tous les ingrédients pour se protéger, y compris en associant l'Autorité palestinienne à leurs crimes contre la population de cette prison à ciel ouvert, Ghaza. Par la voie de Liberman, le chef de la diplomatie, Israël, devenu maître dans la division interpalestinienne, a pointé du doigt Abbas et son équipe, à Ramallah, accusé d'avoir fait pression sur le gouvernement israélien pour poursuivre l'agression de l'hiver dernier.
En filigrane, il faut lire le message selon lequel Abbas voulait en finir militairement avec le Hamas, par Tsahal interposée, même si cette armée criminelle massacrait des civils, notamment des enfants. Cette bombe n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd, qu'est le Hamas, qui a accusé Abbas de collaboration avec l'ennemi dans le massacre des Palestiniens, d'autant qu'il avait affirmé dans un discours à Jénine : «Je dis, pour la première fois, que des leaders du Hamas se sont échappés de Ghaza pour gagner le Sinaï à bord d'ambulances.»
Cette déclaration a été perçue par le Hamas comme une manière de «jeter de l'huile sur le feu». En plus, Abbas a observé un silence assourdissant devant la bombe lancée par Liberman, l'accusant indirectement d'avoir encouragé l'offensive contre Ghaza. L'autre erreur de Abbas a été cette demande de report du rapport et son revirement quelque temps après la levée de boucliers des factions palestiniennes, y compris dans son propre camp. Ces ingrédients ont été utilisés par le Hamas pour se repositionner dans les pourparlers interpalestiniens visant la réconciliation nationale qui allait aboutir auparavant.
Hamas veut la tête de Abbas
Mieux encore, le Hamas, qui veut la tête de Abbas, a opéré une «correction» dans sa position vis-à-vis du rapport Goldstone, demandant ainsi son examen par le Conseil des droits de l'homme et reprochant au chef de l'Autorité sa demande de report. Abbas contre-attaque et accuse le mouvement de Khaled Mechaâl d'utiliser ce rapport pour ne pas apposer sa signature sur le document portant réconciliation interpalestinienne prévue du 24 au 26 octobre, et ainsi faire avorter le processus patiemment construit.
Le rapport Goldstone comme prétexte
«Le Fatah va coller au processus de réconciliation égyptien jusqu'à la dernière minute», a promis Abbas, ajoutant : «Nous savons que les responsables du Hamas cherchent un excuse. Ils en ont trouvé une en prenant prétexte du rapport Goldstone.» Le Hamas dit qu'il réservait toujours sa réponse, mais il paraît que l'Egypte lui a demandé de «se prononcer sous 48 heures», soit avant aujourd'hui, jeudi. Du reste, le Fatah a signé seul, mardi, son projet de réconciliation avec le Hamas et une délégation du mouvement conduite par son porte-parole Azzam Al Ahmed était hier au Caire pour remettre cet accord aux médiateurs égyptiens.
«Nous, au Fatah, nous acceptons le document égyptien et nous le signerons. Nous attendons que le Hamas l'accepte», a dit Azzam Al Ahmed. L'accord de réconciliation en question proposé par l'Egypte propose entre autres la mise en place d'un comité composé des diverses factions palestiniennes pour assurer la liaison entre les administrations rivales de Ghaza et de Cisjordanie et la création d'une force de police commune dans l'optique des futures élections présidentielle et législatives.
Or une nouvelle ombre est venue noircir ce projet et reporter aux calendes grecques l'adhésion du Hamas. C'est la nouvelle de la mort dans une prison égyptienne de Youssef Abou Zahri, le frère d'un haut dirigeant du Hamas, arrêté en Egypte il y a six mois, pour entrée illégale dans le pays. Selon le Hamas, le défunt a succombé «des suites des tortures» sauvages qui ont provoqué des saignements.
Selon Sami Abou Zahri, porte-parole du Hamas, son frère «avait été brièvement traité dans un hôpital d'Alexandrie avant d'être renvoyé dans sa cellule sans que ses saignements aient été guéris». Malgré le démenti officiel de l'Egypte par la voix du porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Hamdi Abdelkarim, qui a affirmé que le jeune Palestinien «était décédé de mort naturelle», le Hamas tient à sa version initiale.
De toute façon, cette nouvelle vient assombrir les perspectives de réconciliation interpalestinienne comme si quelque force occulte était derrière pour que le processus déraille. Du reste, les Etats-Unis ne sont pas favorables au document égyptien et ils l'ont fait savoir indirectement. Ainsi, selon un journal israélien, le représentant spécial du président américain au Proche-Orient, George Mitchell, aurait estimé que «certains volets du projet d'accord saperaient les efforts de Washington pour relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens».
L'accord de réconciliation remis en cause
Pour cette source, «les Etats-Unis ne soutiendront pas un accord de réconciliation si, comme cela semble être le cas actuellement, celui-ci ne respecte pas les conditions fixées par le Quartette de la communauté internationale». Le Hamas, qui est opposé à toute reconnaissance d'Israël et au processus de paix israélo-palestinien, se dit favorable à la réconciliation nationale, à des élections dans six mois, mais veut un changement à la tête de l'Autorité palestinienne à défaut du remplacement tout court de cette instance.
Le mouvement dispose de temps pour faire connaître sa position finale sur la réconciliation, d'autant que le rapport Goldstone sera aujourd'hui sur la table du Conseil de sécurité de l'ONU, et le même jour examiné par le conseil onusien des droits de l'homme à Genève. Ce sont les résultats qui sortiront de ces deux réunions qui donneront d'autres arguments au Hamas pour rebondir.
Or tous les soutiens à la cause palestinienne veulent que les différends interpalestiniens, parfois mineurs, soient levés, afin de permettre à cette cause d'aller de l'avant. L'examen de ce rapport est une occasion inespérée pour mettre en minorité pour une fois Israël dans l'opinion internationale, même si les dirigeants actuels de cette entité, sur la défensive, ont d'autres ficelles pour échapper à la condamnation internationale pour les crimes commis contre les Palestiniens.


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