Les maladies cardio-vasculaires sont en constante progression au sein de la population dans notre pays. Parmi les principaux facteurs de survenance de ces maladies, les plus pernicieux sont incontestablement l'hypertension artérielle, le cholestérol, le tabagisme, l'obésité et le diabète qui ne cessent eux aussi de progresser. La mauvaise qualité de vie en est la principale cause, notamment la mauvaise hygiène alimentaire qui est à l'origine de beaucoup de maladies, dont le cholestérol et l'obésité. Il faut savoir que les maladies cardio-vasculaires et les attaques cérébrales sont la principale cause de mortalité dans le monde, avec 17,5 millions de décès par an. Un chiffre effarant enregistré par la Fédération mondiale du cœur qui souligne que 80% de ces décès surviennent dans les pays à faibles ou moyens revenus. Dans notre pays, entre 20 000 et 25 000 décès sont enregistrés chaque année. Avec les nouvelles habitudes alimentaires et leurs retombées néfastes sur la santé, il est malheureusement possible que ces pathologies connaissent une hausse avec l'augmentation du taux d'obésité et de cholestérol notamment. La nourriture «fast-food» qui tend à s'imposer jusque dans les foyers et qui semble avoir de beaux jours devant elle risque fort d'en accélérer le rythme. Pourtant, 80% des maladies cardio-vasculaires et des accidents vasculaires cérébraux pourraient être prévenus en intervenant sur des facteurs de risques majeurs tels que l'alimentation déséquilibrée, le manque d'activité physique et le tabagisme. Le dépistage est également préconisé par les spécialistes, à l'image du président de la Société algérienne des maladies cardio-vasculaires qui, dans un cycle de formation organisé l'année dernière au profit des médecins généralistes et spécialistes, a estimé que «les maladies cardio-vasculaires demeurent marginalisées dans l'enseignement de la médecine en Algérie», alors qu'elles «connaissent une explosion» dans notre pays. Il existe toutefois une nouvelle discipline, une spécialité en plus de celle qui s'intéresse à la cardiologie. Il s'agit de la rythmologie qui permet de mieux prendre en charge les malades à travers une identification et un traitement adéquats. Cette spécialité est appelée à se déployer davantage, pour le bien des patients, mais il faudra du temps, affirment des spécialistes en cardiologie. R. M.
