Le gouvernement irlandais, en fin de règne, a présenté, mardi, au Parlement le budget d'austérité le plus sévère de l'histoire du pays, exigé par l'UE et le FMI en échange du sauvetage de l'île, mais qui risque d'attiser la colère des Irlandais. «Nous avons traversé deux années de tumulte, qui ont culminé avec notre demande d'aide internationale. Ce budget est la première étape pour assurer notre redressement», a assuré le ministre des Finances, Brian Lenihan, en égrenant sur un ton solennel une litanie de mesures impopulaires, devant le Dail, la chambre basse du Parlement. Il a confirmé que le budget 2011 visait à dégager 6 milliards d'euros (8,1 millions de dollars), pour un tiers via des hausses d'impôts et pour les deux tiers grâce à des coupes dans les dépenses. Ce tour de vis, d'ampleur inédite selon des médias irlandais, doit permettre à lui seul de réaliser 40% du programme d'austérité de 15 milliards d'euros sur quatre ans annoncé le mois dernier par Dublin pour ramener le déficit irlandais de 32 % du PIB cette année à moins de 3% en 2014.