La gestion du secteur de l'Education nationale à l'échelle de la wilaya de Tizi Ouzou est de plus en plus critiquée par les syndicats autonomes. Dans une déclaration rendue publique lundi dernier, le bureau de wilaya du Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation), s'en est pris, ouvertement, aux responsables du secteur pour leur «mauvaise gestion». Cest un document à travers lequel il (bureau de wilaya, ndlr) vient d'interpeller la tutelle à l'effet de diligenter une commission pour «déterminer les tenants et les aboutissants» de cette situation de «non-gestion» du secteur à l'échelle locale. «Selon le bilan du premier trimestre, la situation du secteur ne cesse de se détériorer», lit-on dans le document du Satef qui fait état d'une gestion «anarchique et totalitaire», qui ne peut déboucher que vers «l'explosion et conduire certainement à une situation qui n'arrangera pas la scolarité de nos enfants». Pour ce syndicat, les résultats obtenus par la wilaya de Tizi Ouzou relèvent plutôt de l'aboutissement du travail et des efforts du personnel du secteur à la base et ne sont nullement à mettre à l'actif des responsables dd ce secteur. Et de déplorer le refus de ces mêmes responsables de recevoir le partenaire social. «Le directeur est absent durant les journées de réception et en dehors de ces journées, on vous répond que ce n'est pas une journée de réception», note encore le Satef dans son communiqué. Un document où il est fait état d'autres griefs retenus contre la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. «Des établissements sans clôture, un manque de personnel dans d'autres, le projet du lycée Aït Aissa Mimoune dans la daïra de Ouagenoun, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, en souffrance et des cantines sans matériels adéquats». Le Satef a, en outre, pointé du doigt le service paie de cette institution à qui il est reproché d'avoir procédé impunément et à tort à des «retenues sur les salaires des fonctionnaires». «Où va tout cet argent ?, Existe-t-il des postes d'emploi fictifs à l'échelle de la wilaya ?» s'est encore interrogé le Satef pour qui les récentes suspensions de directeurs ne sont que de la poudre aux yeux. Le directeur de l'école d'Akaoudj, où une enseignante s'est permis son remplacement sans l'aval de la DE des semaines durant, n'est, aux yeux du Satef, qu'un bouc émissaire.