La journée technique algéro-espagnole organisée hier à l'hôtel Dar Diaf à Alger, sous le thème, «Sécurité et auscultation des barrages», a vu la participation des représentants du ministère des Ressource en eau, de l'Agence nationale des barrages et transferts, et ceux des sociétés espagnoles et algéro-espagnoles Ofiteco et Sergeyco. Dans son intervention, le représentant du ministère des Ressources en eau, M. Smatti, a souligné que l'Algérie a mis tous les atouts en sa faveur et ce, en mobilisant toutes ses ressources, comme les précipitations d'eau, et en procédant au dessalement de l'eau de mer et à l'exploitation souterraine au sud. A cela s'ajoutent la construction de 68 barrages et 19 en voie de l'être. «Un patrimoine qu'il faut gérer au quotidien», dira-t-il. Pour ce faire, « l'Algérie se doit de connaître les avancées technologiques en la matière dans le monde et plus précisément dans le pourtour méditerranéen», a-t-il précisé. Le choix de l'Espagne, l'orateur l'explique par les points communs que les deux pays partagent dont les conditions climatiques. Abondant dans le même sens, le représentant de l'Agence nationale des barrages et transferts, après avoir donné un aperçu sur le fonctionnement du barrage de Béni Haroun, a souligné que construire un barrage est une action bénéfique à tout un chacun, mais son entretien est encore plus bénéfique : «La construction d'un barrage est bien mais l'entretenir c'est encore mieux», a-t-il conclu. Pour sa part, M. Cifres, ingénieur consultant indépendant, l'Afrique est loin de répondre aux besoins de sa population en matière d'eau. Pour étayer ses dires, il avancera les chiffres suivants : 2 millions d'enfants meurent en Afrique à cause de la qualité douteuse de l'eau, 50% de la population n'a pas accès à l'eau, 70% est sans électricité, et seulement 7% de leurs potentiels est développé. Au clair, selon lui, la mobilisation de l'eau en Afrique est insuffisante. M. Cifres a appelé, entre autres, à la promotion des sciences et techniques de l'ingénierie des barrages et au transfert des technologies ainsi que la promotion de bonnes pratiques économiques. La partie espagnole, pour sa part, était représentée par deux sociétés, Ofiteco, une entreprise espagnole spécialisée dans les projets d'ingénierie et de conseil et la société algéro-espagnole Sergeyco. M. Fleitz, le DG de Ofiteco, a fait savoir que la longue expérience acquise dans le secteur de l'ingénierie est démontrée par le nombre important d'activités professionnelles réalisées. Il citera, entre autres, plus de 100 études , projets et supervision d'ouvrages hydrauliques, analyse de sécurité et monitorage de plus de 250 barrages et plus de 100 ouvrages linéaires d'autoroutes et de transport ferroviaire, y compris métro et grande vitesse. Outre notre pays, Ofiteco a été sollicitée pour la réalisation d'importants travaux hydrauliques et de transport, par l'Argentine, la Colombie, l'Equateur, l'Honduras, le Pérou, la République Dominicaine et le Venezuela.