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Existe-il une politique de lutte contre le dopage en Algérie ? (2)
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 12 - 2010

Dans certains cas, le dopage a été un élément constitutif de la performance. Il constitue une infraction à la réglementation sportive internationale et nationale. S'il est avéré, il expose à des sanctions.
La législateur algérien, s'il n'a pas défini le dopage — on considère qu'il adhère à la définition préconisée dans la Convention internationale de lutte contre le dopage —, a néanmoins prévu des sanctions pénales non seulement à l'encontre de l'auteur de l'infraction mais également à l'encontre de quiconque inciterait au dopage ou en serait complice. Pour ces coauteurs, la loi algérienne est plus sévère puisque les peines prévues sont des peines de prison.
Le règlement de la FAF relatif au championnat de football des divisions nationales une et deux considère comme dopage, outre l'usage de produits ou de méthodes prohibés, le comportement du joueur face au contrôle.
L'incompatibilité du dopage avec l'éthique sportive
Le mépris de l'éthique sportive par certains sportifs qui ont recours au dopage constitue un manque de loyauté à l'égard des autres sportifs.
Il met en échec les principes et les objectifs de l'éducation physique et les sports, éléments fondamentaux de l'éducation, de la culture et de la cohésion sociale.
Les valeurs consacrées par la Charte olympique ne reflètent plus la réalité du sport. Bien que le sport soit animé par l'idée de neutralité et de solidarité en vue de parvenir à la paix dans le monde, il est désormais «infiltré» par une idée mercantile. Le sportif, considéré alors comme un héros, est désormais réduit à une marchandise : dans le sport professionnel, les clubs «vendent et achètent» des sportifs. Ceux d'entre eux qui ont recours au dopage portent gravement atteinte au principe d'égalité des sportifs lorsqu'ils participent à des compétitions.
Le contrôle antidopage
En 1964, pour la première fois aux jeux Olympiques de Tokyo, le Comité international olympique procéda à des investigations.
Sa commission médicale a pris la tète du mouvement en établissant des règlements et en mettant au point une liste de produits dopants lors de l'entraînement et de la compétition.
Les opérations de contrôle doivent se dérouler en respectant les droits de la défense et ceux attachés à la personne humaine tels que le respect de la dignité et de l'intégrité physique.
Les personnes participant
au contrôle
Le médecin sportif est chargé du suivi médical des athlètes. Un médecin qui dépiste des signes de dopage chez un sportif doit refuser de lui délivrer un certificat médical d'aptitude à la pratique sportive.
En France, les contrôles antidopage sont de la compétence de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). C'est elle qui définit la stratégie des contrôles pendant les compétitions et les entraînements se déroulant en France.
Les contrôles sont effectués par des préleveurs qui acquièrent cette qualité à l'issue d'une formation spécifique.
Ils disposent soit d'un ordre de mission ou d'une carte nominative délivrée par l'AFLD.
Le délégué fédéral assiste aux opérations de contrôle :
- il vérifie l'identité du sportif à l'exception de l'entretien avec le sportif, de l'examen médical et des opérations de prélèvement
- il désigne les escortes mises à la disposition des préleveurs
- il participe à la désignation des sportifs à contrôler
- il leur remet la convocation au contrôle.
Le bon déroulement des contrôles se fait avec la participation de l'escorte
L'escorte
C'est la personne chargée d'accompagner le sportif désigné pour le contrôle. Elle est du même sexe que la personne contrôlée. Son absence peut entraîner l'annulation du contrôle.
Le lieu du contrôle
L'organisateur de l'activité sportive met à la disposition des personnes chargées des contrôles antidopage un poste de contrôle approprié dont l'emplacement doit être clairement indiqué avec des accès fléchés.
Les étapes du contrôle
En premier lieu, il est procédé à la désignation du sportif soit à la suite d'un nouveau record, soit par tirage au sort. Le préleveur peut contrôler n'importe quel sportif. Il n'est pas soumis aux règles antidopage figurant dans les règlements des fédérations.
En second lieu, une convocation du sportif lui est adressée par le préleveur ou toute autre personne qu'il aurait désignée.
Cette convocation doit indiquer :
- le lieu du contrôle, l'heure et la nature du prélèvement
- le nom et la signature de la personne notifiant le contrôle
- un feuillet du procès-verbal de contrôle est remis au sportif contrôlé.
La preuve du dopage
Elle se fait grâce aux prélèvements qui sont précisés par l'ordre de mission.
Ce sont soit des prélèvements d'urine, de sang, de salive, et de phanères (cheveux, ongles).
Ces prélèvements sont soumis à une expertise médicale qui déterminera l'existence de résidus de produits incriminés.
L'Algérie devrait se doter d'une agence de lutte contre le dopage compte tenu du développement du sport professionnel qui va être encouragé par les deniers de l'Etat.
Le laboratoire de lutte contre le dopage doit être en mesure de réaliser des contrôles antidopage sur les sportifs et sur les animaux (championnat d'équitation).
L'élastine polyuréthane introduite dans la natation pourrait modifier les performances des nageurs et il semblerait que les deux tiers des records mondiaux aux jeux Olympiques sont dus aux costumes.
En avril 2009, Bousquet a enregistré le meilleur résultat par rapport aux années précédentes.
En plus des matériaux des équipements qui ont changé les performances, il y a des procédés comme, par exemple, insuffler de l'air dans les intestins des nageurs.
Il en est de même pour les bateaux à voile où l'on utilise la troisième génération de matériel et des nouvelles matières ainsi que pour le ski.
Il n'est pas blâmable d'augmenter les performances en ayant recours à des matériaux pour améliorer les équipements. En revanche, porter atteinte à l'intégrité physique des athlètes en agissant sur leur corps est contraire à l'éthique sportive.
En fait, les produits, les substances ainsi que les techniques de dopage ne cessent de se diversifier et de se sophistiquer au point qu'il sera de plus en plus difficile de les détecter.
L'exception au principe d'interdiction : les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT)
Une entorse au principe d'interdiction des produits dopants faite aux sportifs de niveau national ou international qui souffrent de maladies chroniques comme l'asthme ou le diabète nécessitant la prise de corticoïdes ou d'insuline.
Cette catégorie de sportifs doit faire valoir une justification thérapeutique pour demander une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques de certains produits prohibés. Il est nécessaire de créer un organe pour lui confier cette mission ou mettre en place, comme en France, un comité d'experts composés de médecins qui seraient chargés de l'examen des dossiers qui leur seraient soumis en préservant l'anonymat. Pour lutter contre le dopage, il est nécessaire d'effectuer des contrôles inopinés avant, pendant ou après la compétition.
Les sanctions
Les fédérations sportives ont inséré dans leurs règlements des dispositions relatives à l'interdiction de se doper assorties de sanctions. C'est par exemple le cas de la Fédération algérienne de football
La faute du sportif est constatée dés lors que ses prélèvements sont positifs.
(A suivre)
Me Zoulikha Gadouche,
avocate à la cour d'Alger
et chargée de cours


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