La Direction de la jeunesse et des sports de Aïn Defla a consacré, avant-hier, une journée d'études sur la médecine du sport en général et surtout aux méfaits du dopage, ses conséquences sur la santé des sportifs mais aussi ses atteintes aux valeurs et à l'éthique du sport. C'est devant un auditoire composé de sportifs, de médecins, d'entraîneurs, de dirigeants d'associations sportives en présence d'une délégation d'officiels avec à leur tête le wali, que le Dr Z. Bensoltane, secrétaire général du Groupe algérien de médecine et de traumatologie du sport GAMETS, a pris la parole pour faire l'historique du dopage sportif et sur l'histoire de la naissance des instances nationales et internationales chargées de la lutte contre ce fléau ravageur qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans le monde du sport, émanant d'esprits malsains qui, pour de l'argent ou du prestige, n'hésitent pas à détruire des corps et des esprits. Il définit d'abord ce qu'est le dopage, ses techniques, l'évolution des produits utilisés et les buts assignés à leur administration aux athlètes. L'intervenant rappelle que le dopage n'est pas une innovation des temps modernes. Déjà dans la Grèce antique, à Olympe, les promoteurs sportifs n'hésitaient pas à tricher pour obtenir une victoire. A ce sujet, l'histoire rapporte que la tricherie pouvait aller même jusqu'à l'élimination physique d'un rival. On rapporte aussi qu'à cette époque, on infligeait des amendes à ceux qui enfreignaient les règlements sportifs dans Olympe. C'est sans doute à cette époque qu'est née l'agence de lutte contre le dopage. A signaler aussi que de tous temps les sportifs encouragés par l'espoir d'une promotion sociale ont essayé d'améliorer leurs performances de façon malhonnête en utilisant divers produits et procédés autrement que par l'entraînement et le travail acharné. On apporte aussi que si chez les Grecs, on gavait les athlètes de viande de bœuf jusque avant la compétition, au XIVè siècle chez les Incas, on faisait consommer du coca à fortes doses, le coca étant un alcaloïde stimulant de l'appareil neuromusculaire. Selon le Dr Bensoltane, avec l'apparition des premiers jeux olympiques de l'époque moderne en 1896, on a rénové avec la tricherie en utilisant progressivement des produits chimiques dopants, la première ayant été certainement la strychnine qu'on associait à l'alcool. L'histoire du dopage rapporte aussi que pour des enjeux financiers considérables que génèrent le sport et sa pratique, s'affrontent deux camps qui se livrent une guerre sans merci. D'une part, une organisation internationale de lutte contre la tricherie et le dopage et, d'autre part, des laboratoires qui mettent sur le marché des produits de plus en plus indétectables, des anabolisants de plus en plus perfectionnés, des drogues aussi qui vont jusqu'à freiner la croissance naturelle pour permettre aux sportifs, les très jeunes surtout, de garder l'agilité et la souplesse. Le Dr Bensoltane a parachevé son exposé sur le parachèvement progressif de la mise en place d'une organisation à l'échelle planétaire de lutte contre toutes les formes du dopage, une organisation à laquelle l'Algérie est adhérente à une organisation où «la tolérance zéro» est adoptée à l'unanimité de ses membres adhérents. Le Dr Hamlaoui H. a, quant à elle, traité de la médecine liée à la pratique directe du sport, à savoir la surveillance du système cardiovasculaire des athlètes et des traumatismes inhérents aux accidents du terrain ainsi que des contrôles réguliers ou inopinés qui doivent être pratiqués avant, pendant et même après les compétitions, tout comme les contrôles antidopage auxquels les athlètes doivent se soumettre et auxquels ils n'ont pas le droit de se soustraire faute de quoi ils encourent la disqualification et des sanctions. Le Docteur A. Louaghraeb, lui, a traité de la psychologie du sport comme l'ont fait après lui les psychologues du centre national de la médecine du sport.