, La seule gare routière de la wilaya de Guelma est en voie de réhabilitation intégrale. Les travaux devant éradiquer les diverses carences de l'ancienne station, lancés depuis sa mise en activité dans les années 80, battent leur plein. Cette opération de grande envergure résulte d'un constat amer des lieux et la volonté de venir à bout de toutes les anomalies. En effet, la wilaya de Guelma consacre à ce projet d'étude et de réalisation d'une nouvelle gare routière une enveloppe de plus de 200 millions de dinars. Bien que livraison de l'infrastructure d'accueil ait été avancée pour septembre 2009, cette dernière n'a pas encore vu le jour. Ce projet, sur 2 ha, devait être «le projet vitrine du chef-lieu de wilaya Guelma». «Il n'y aura pas de nouvelle gare routière dans cette wilaya de plus de 500 000 âmes ou du moins ce n'est pas pour demain.» C'est ce que nous a déclaré un membre de l'APW chargé du dossier. Ce projet de déménagement de l'ancienne gare routière vers la nouvelle juste demeure au centre des débats dans les différentes réunions de l'APW. Selon notre interlocuteur, ce projet est d'une extrême importance vu l'exiguïté de l'actuelle gare routière sise au faubourg Mebarki-Saïd, en bas de la ville, très connu par l'anarchie qui y règne. Cette gare provisoire subit la forte pression des wilayas limitrophes comme Sétif, Batna, Constantine, Skikda, Annaba, El Tarf, Tébessa, Souk Ahras et Oum El Bouaghi et reçoit plus de 1 000 bus/jour. En effet, un chantier existe bel et bien à proximité de la pseudo- gare de Guelma. Il s'agit, nous dit-on, d'une gare routière de type A qui sera dotée de 26 quais et d'une structure d'accueil. «Mais pour quand ?» s'interrogent les voyageurs, d'autant plus que les travaux du chantier ont démarré le 10 juillet 2008. Quoi qu'il en soit, les autorités locales s'empressent d'annoncer, vaguement, des projets, mais font profil bas, comme d'habitude, lorsque ceux-ci n'aboutissent pas dans les délais impartis. L'anarchie et l'absence de commodités au niveau de l'ancienne gare routière suscitent le mécontentement des citoyens et des voyageurs de cette wilaya. Au niveau de cette gare, de petits cratères se forment sur le sol déjà jonché de saletés. Un spectacle de désolation s'offre ainsi aux voyageurs transitant par cette gare routière, qui constitue pourtant un point stratégique pour le réseau du transport régional des voyageurs. En dépit de nombreuses réunions regroupant les responsables locaux, le statu quo persiste au grand dam des populations. L'inexistence d'un minimum de commodités dans cette infrastructure du secteur des transports est particulièrement décriée par les voyageurs, notamment les familles qui y prennent le bus. «Nous vivons un vrai calvaire dans cette gare routière, que ce soit pendant la saison estivale qu'hivernale», nous déclare ainsi un père de famille. Pourtant la presse en parle souvent. Mais c'est tout à fait normal car le dernier de nos responsables dispose d'un véhicule de service et d'une voiture personnelle de luxe. Ils (les responsables, ndlr) ne mettent jamais les pieds à la gare routière», s'indigne un voyageur rencontré à l'ancienne gare routière de Guelma. Les transporteurs, quant à eux, se révoltent contre l'inertie et l'indifférence des pouvoirs publics face à cette situation. «A quoi sert-il de payer les impôts si les allées des gares routières ne sont même pas bitumées ?» s'interroge un transporteur.