Aujourd'hui, l'Algérien exige un salaire de 20 000 dollars et de ramener sur le sol yéménite ces deux inséparables Zoheir Djelloul et l'entraîneur des gardiens Hassan Belhadji. La Fédération de football semble marquer son accord et ne pas tourner le dos à une telle opportunité, d'autant plus que ce pays vient de se séparer du sélectionneur serbe Youri Strechko, limogé suite à l'élimination du Yémen au premier tour de la Coupe du Golfe, disputée du 22 novembre au 5 décembre. Pour la fédération yéménite de football, s'offrir un monsieur qui n'a toujours pas abandonné les terrains est déjà en soi une référence de taille. Notre représentant n'a pas cessé de «labourer» les terrains au profit des clubs qui veulent profiter de ce qu'il a comme stratégie mais aussi comme volonté de tout donner à ceux qui lui font confiance. Cette confirmation va très certainement redonner un peu plus de couleur à cette équipe qui garde dans ses archives des résultats qui ne font pas de ce pays un pays du foot. En septembre 1965, l'équipe nationale du Yémen du sud se fait broyée par l'Egypte par 14 à 0 alors que dix années après, cette même équipe bat la Mauritanie par un score de deux à zéro en octobre 1976 puis arrive l'Algérie le 17 août 1973 pour remporter le match face au Yémen par 23 à 1. Reste à Saâdane de remettre en marche la machine pour démontrer sa capacité à redresser la barre et à encadrer l'équipe nationale yéménite vers des résultats qui feront date. Il faut rappeler que depuis qu'il a libéré le banc de la sélection nationale, il n'avait pas cessé de rappeler à qui veut bien l'entendre qu'il ne restera pas les bras croisés. Aussi devant les résultats acquis au terme d'une difficile et historique coupe d'Afrique lesquels sont qualifiés d'honorables par les professionnels du sport et d'impressionnants lors de la Coupe du monde, il ne souhaite pas sortir par la petite porte. Les contacts qu'il a eu de part et d'autre, y compris ceux au niveau des chaînes de télévision en qualité de consultant, confirment cette sollicitation de la part de la Fédération des Emirats Arabes Unis (EAU) et du Yémen en vue de prendre leurs sélections nationales. Saâdane retrouve l'ambiance qu'il avait laissée en 2004, là où il avait laissé une emprunte impérissable. La bonne impression Comment ne pas l'être comme il aimait souvent le répéter et déclaré à ses joueurs, la veille de la rageuse rencontre à Khartoum ? «A 63 ans, je ne risque pas de supporter une désillusion. Je suis à la fin de ma carrière et je souhaite quitter le football d'une façon honorable. Arrangez-vous pour que je ne sorte pas par la petite porte. Gagnez ce match car vous en avez les moyens !» Une semaine après cette recommandation, l'Algérie se qualifie à Khartoum à l'issue d'un match d'appui dantesque. Le voilà arme et bagages pour l'Afrique du Sud, et ce, après vingt-quatre ans après avoir emmené leurs aînés au Mondial mexicain de 1986. En Angola, lors de la dernière Coupe d'Afrique des nations (CAN), il parvient à conduire ses protégés en demi-finale. Malgré une défaite cuisante face à l'Egypte (0-4), Saâdane et ses joueurs sont accueillis triomphalement à Alger. Une sacrée revanche pour ce mal-aimé du football algérien. Saâdane restera l'homme des circonstances et surtout l'homme qui a démontré une force et une intelligence qui ne court pas les stades. Hichem H. A voir n Canal+ Sport : Arsenal – Chelsea à 20h55