Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé, hier, la loi de finances de l'exercice 2011 qui prévoit au titre du fonctionnement 3 434 milliards de DA et au titre de l'équipement 3 184 milliards de DA. La cérémonie officielle de la signature par le chef de l'Etat s'est déroulée au siège de la présidence de la République en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du gouvernement. La loi de finances, faut-il le rappeler, a été adoptée le 14 novembre par l'Assemblée populaire nationale (APN) et le 1er décembre par le Conseil de la nation. Avec une dotation de 3 434 milliards de dinars, le budget de fonctionnement enregistre une augmentation de plus de 600 milliards de dinars par rapport aux crédits initialement votés pour l'exercice 2010. Cette augmentation résulte de l'amélioration des rémunérations des fonctionnaires à la faveur de la mise en œuvre de leurs nouveaux statuts et régimes indemnitaires, ainsi que d'un accroissement de leurs effectifs de près de 50 000 postes en 2011, pour encadrer de nouvelles réalisations d'infrastructures publiques. Le budget de fonctionnement reflète la politique sociale du pays, à travers, notamment les transferts sociaux qui atteindront plus de 1 200 milliards DA en 2011, soit 18% du budget général de l'Etat et plus de 10% du PIB du pays. Le budget d'équipement affiche, quant à lui, 2 463 milliards de dinars en autorisation de programmes et 3 171 milliards en crédits de paiement. Il faut souligner que dans le chapitre budget d'équipement, 50% de l'enveloppe est destinée au développement social. On note, ainsi, 540 milliards DA pour l'éducation, l'enseignement, la recherche et la formation, 350 milliards DA pour l'eau, 240 milliards DA pour l'habitat, 138 milliards DA pour la santé et 53 milliards DA pour l'alimentation des foyers en énergie. Par ailleurs, le soutien au développement de l'économie ne bénéficiera que de 100 milliards de dinars avec 60 milliards pour l'agriculture et 40 milliards pour l'industrie et les PME, le tourisme, l'artisanat, la modernisation de la régulation financière et commerciale, et enfin le développement des technologies de la communication. Cette loi, qui consacre la deuxième année d'exécution du programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014), s'est basée sur un prix de référence fiscal du baril de pétrole à 37 dollars et prévoit une croissance économique de 4% et celle hors hydrocarbures de 6%, et une inflation de 3,5%. Le taux de change est en revanche fixé à 74 DA pour un dollar, contre 73 DA dans la LF 2010.