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Une paysanne à la Cour de france
La marquise de Pompadour (1710-1774)
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 12 - 2010

Ce sont, là, les paroles qu'avait prononcées le roi de France Louis XV (1710-1774), en apprenant le décès de la courtisane qui avait vécu des années dans la Cours de France, en compagnie du monarque.
La jeunesse d'une courtisane
Née à Paris en 1721, morte à Versailles en 1764, Jeanne-Antoinette d'Etiolles, née Poisson, marquise de Pompadour est la fille de Louise-Madeleine de La Motte et de François Poisson. L'année 1724 voit la naissance de sa sœur Françoise-Louise Poisson qui mourra vraisemblablement très jeune. C'est en 1725 que naît son frère François-Abel, futur comte de Marigny. En 1726, la future marquise de Pompadour entre au couvent des Ursulines pour y suivre ses études.
François Poisson, son père, fut accusé de malversations financières et condamné le 20 mai 1727, alors, il s'enfuit à Hambourg (Prusse). Pendant plusieurs années, elle va étudier le chant, la danse, le théâtre, le dessin, la gravure et la littérature. En 1739, son père revient à Paris. Le 9 mars 1741, elle se marie avec Charles Guillaume Le Normant D'Etiolles, fils du trésorier de la Monnaie et neveu du fermier général, Charles-François Le Normant de Tournehem. C'est, du reste, ce dernier qui a pris en charge la famille Poisson quand le père François s'était expatrié en Allemagne.
Le 26 décembre 1741 voit la naissance de son premier fils, mais ce dernier ne vivra que quelques mois. Puis, c'est sa fille Alexandrine qui naît le 10 août 1744.
Rencontre avec le roi de France
La future marquise vit une partie de l'année au château d'Etioles près de la forêt de Sénart et c'est à cet endroit où Louis XV aime chasser qu'il la remarque. Le 25 février 1745, le roi et sa future conquête se rencontrent à un bal masqué organisé en l'honneur du mariage du Dauphin. Louis XV est déguisé en «if», taillé comme ceux de Versailles, elle est en «bergère».
Invitée une autre fois par le roi, elle se laisse séduire par Louis XV. Elle est élevée au titre de marquise le 7 juillet 1745 et quitte Etiolles pour s'établir au palais des Tuileries. Son mari, Charles Guillaume Le Normant d'Etiolles, est séparé de corps et de biens de son épouse par sentence du Parlement, mais il est nommé fermier général et doit s'effacer devant Louis XV. Jeanne Antoinette est présentée officiellement à la Cour de Versailles, le 14 septembre 1745, lors des festivités marquant le retour de campagne du roi.
La vie à la Cour
Mme de Pompadour s'entoure rapidement de personnages importants : les frères Pâris, dont les avances sont nécessaires aux finances, le cardinal de Tencin et sa sœur, le maréchal de Richelieu.
Femme de goût, elle exerce un véritable mécénat. Elle accueille les écrivains dans l'entresol de son médecin Quesnay ; ce sont eux qui «ont donné le nom de Grand à Louis XIV». Elle apprécie Jean-Jacques Rousseau dont elle fait jouer le Devin du village, réconcilie Voltaire avec le roi, qui lui donne la charge d'historiographe et de gentilhomme de la chambre.
Elle passe de nombreuses commandes à Gabriel, à Boucher, à La Tour, au graveur Cochin etc. Les artistes ont multiplié ses portraits : Quentin Latour, Nattier, Van Loo...
En 1753 aux environs de Noël, la marquise de Pompadour achète l'Hôtel d'Evreux connu maintenant sous le nom du Palais de l'Elysée. Une partie des appartements sont transformés par son architecte Lassurance. Les jardins sont aussi largement modifiés avec l'apport de portiques, de charmilles et d'une grotte dorée. Elle léguera cet Hôtel à Louis XV.
Le déclin
Madame de Pompadour avait quarante-deux ans au mois de février 1764. Elle n'était pas en bonne santé et avait souvent des problèmes cardiaques. C'est lors de son séjour à Choisy quelle prit froid. Mais c'est bien plus qu'un simple coup de froid. Le 29 février, elle est prise d'un malaise, elle crache du sang, le diagnostic des médecins était très clair : la marquise était atteinte de pneumonie.
Durant la semaine qui suivit elle était au plus mal. Louis XV restait à son chevet le plus possible. Il ne faut pas oublier que même si Madame de Pompadour n'est plus la favorite du roi, elle était sans aucun doute sa plus grande amie. Le 10 mars, elle est considérée comme perdue. Le 24 mars, elle va mieux et retourne à Versailles. Dans la soirée du 7 avril, la marquise est victime d'une rechute, elle a beaucoup de mal à respirer. Le 14 avril, Madame de Pompadour fait ajouter un codicille au testament qu'elle a rédigé sept ans auparavant. Elle fait ses adieux à Louis XV et le curé lui donne l'extrême-onction. Le 15 avril au matin, elle a encore la force de recevoir son frère, le marquis de Marigny, légataire universel de son immense fortune, le prince de Soubise, qu'elle a nommé son exécuteur testamentaire, et le duc de Choiseul, ministre de la Guerre. Elle s'éteint ce même jour au soir.
Comme le voulait le protocole mis en place par Louis XIV, seuls les rois ou les princes meurent à Versailles. Si la marquise de Pompadour est décédée à Versailles, c'est en raison d'une amitié de 20 ans avec Louis XV. Néanmoins, juste après son décès, elle fut transportée discrètement dans son hôtel particulier, et le 17 avril 1764, les obsèques de la marquise auront lieu à l'église Notre-Dame dont l'intérieur a été entièrement tendu de noir. Le cortège funèbre se composait de cent prêtres, de vingt-quatre enfants de chœur, des quarante-deux domestiques de la défunte en livrée de deuil et de soixante-douze pauvres de la paroisse. A l'issue de la cérémonie, le cercueil fut placé dans un carrosse à dais ducal, attelé de douze chevaux caparaçonnés de moire d'argent et précédé par quatre gardes suisses. Madame de Pompadour devait reposer, selon son souhait, au couvent des Capucins de la place Vendôme, à Paris. Le roi Louis XV sortit sur le balcon de la cour de Marbre du château pour regarder le cortège funèbre s'éloigner sur l'avenue de Paris. Il ne bougea pas jusqu'à ce que la procession disparaisse. Il pleurait en disant : «Voilà les seuls devoirs que j'ai pu lui rendre. Pensez, une amie de vingt ans !»


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