Notre confrère, journaliste et rédacteur en chef du quotidien El Khabar, Athmane Senadjeki, a été inhumé, avant-hier, dans sa ville natale, Khemis El-Khechna (Boumerdès), en présence d'une foule nombreuse composée de journalistes, de directeurs de journaux, de ministres, notamment celui du Travail, de hauts cadres del'Etat, du général Nezzar et du secrétaire général de l'UGTA, ainsi qu'un nombre impressionnant de citoyens de Khemis El-Khechna. Il était décédé vendredi matin à l'hôpital de Beni Messous à Alger des suites d'une longue maladie. La presse algérienne perd en lui l'un de ses éléments les plus actifs et les plus engagés dans la bataille pour la démocratie et la liberté d'expression. Ayant fait partie de la première équipe du quotidien El-Khabar dès son lancement, en 1990, aux côtés du défunt Omar Ourtilane qu'il remplacera en 1995, Athmane Senadjeki s'est distingué par son esprit de dévouement et son attachement indéfectible à la liberté de la presse et aux libertés démocratiques, à une époque où les journalistes étaient la cible facile des groupes armés, et aussi des différents groupes de pression qui ambitionnaient de réduire le rôle de la presse écrite en Algérie, et surtout de cantonner les journaux d'expression arabe dans le carcan islamo-conservateur. Ses éditoriaux, rares mais percutants, témoignent de cette ténacité et de cette volonté reconnues d'imprimer au journal un esprit de différence, par laquelle El-Khabar entend se distinguer dans le nouveau paysage éditorial.